Interview d'Henry Buzy-Cazaux
"L'immobilier de valeur refuge à valeur d'avenir"

Si l'immobilier se met en quarantaine pour éradiquer le coronavirus, ses principaux acteurs en profitent pour s'organiser le temps du confinement… Avec la perspective de hisser la pierre au rang de valeur d'avenir, comme en témoigne le Président fondateur de l'Institut du Management des Services Immobiliers, Henry Buzy-Cazaux. Découvrons en quoi le marché se veut porteur d'espoir au sortir de la crise.
Que conseillez-vous aux acquéreurs dans le contexte de crise ?
Quel est l'impact de la crise sur les transactions immobilières ?
Pourquoi les ventes sont-elles freinées ?
Henry BUZY-CAZAUX : si la situation est aujourd'hui assez claire, elle met en lumière un paradoxe. L'exécutif veut la poursuite de l'activité, mais a pris des ordonnances qui la figent. Stricto sensu, les services publics nationaux et territoriaux sont mis entre parenthèses pendant la durée de l'état d'urgence, c'est-à-dire même au-delà du confinement, et encore un mois après. Or, les notaires ne peuvent rien sans recourir aux services de la publicité foncière ou encore aux services d'urbanisme des mairies.
Quels sont les effets au niveau de la construction ?
Quelles mesures proposeriez-vous de prendre pour relancer l'activité ?
Henry BUZY-CAZAUX : L'État ne pourra en effet pas faire l'économie d'un plan de relance pour l'immobilier. Il faudrait selon moi rétablir l'APL (aide personnalisée au logement) pour l'accession, que cet exécutif a supprimée à son arrivée, et aussi le prêt à taux zéro et le dispositif Pinel dans leurs périmètres d'origine. Il serait également opportun de tenir la promesse, remise en question, de supprimer la taxe d'habitation pour les 20 % de foyer ayant les revenus supérieurs. Enfin, Il est essentiel que les départements ne soient pas tentés d'augmenter les droits de mutation à titre onéreux. Je plaide même pour une franchise provisoire de droits sur les 100 000 premiers € de toute acquisition !
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