Crédit d'impôt pour le débroussaillement : c'est dans les tuyaux !
Bonne nouvelle pour les propriétaires installés en zone à risque d'incendie : l'Assemblée nationale vient d'adopter, dans le cadre du projet de loi de finances pour 2026, un amendement instaurant un crédit d'impôt pour le débroussaillement.
Le débroussaillement : une obligation coûteuse
Depuis quelques années, l'obligation légale de débroussaillement s'est étendue bien au-delà du sud de la France. Aujourd'hui, près de 45 départements sont concernés par cette mesure préventive face au risque d'incendie.
Débroussailler jusqu'à 150 mètres autour de son habitation peut engendrer des frais importants, notamment pour les personnes âgées vivant en milieu rural, propriétaires de vastes terrains. Plus de 10 000 € peuvent être nécessaires pour couvrir :
- la coupe d'arbres,
- le broyage,
- l'évacuation des déchets végétaux.
Un crédit d'impôt pour alléger la facture
Pour rétablir une forme d'équité fiscale entre les contribuables imposables et les ménages à faibles revenus, souvent exclus des réductions fiscales classiques, un crédit d'impôt de 50 % des dépenses de débroussaillement a été proposé. Ce dispositif s'appliquerait dans la limite de 3 000 € par foyer fiscal, permettant ainsi un remboursement direct par l'administration, même en l'absence d'imposition.
Un vote contre l'avis du gouvernement
L'amendement a été adopté contre l'avis du rapporteur général du budget et du ministre de l'Économie, qui estimaient que ces dépenses étaient déjà éligibles au crédit d'impôt "services à la personne" (Cisap). Une affirmation contestée en séance par les défenseurs du texte, rappelant que ce dispositif ne couvre pas le débroussaillement au sens large.
Malgré tout, les députés ont validé la mesure, convaincus qu'investir dans la prévention coûte moins cher que la gestion des feux de forêt.
Une adoption encore incertaine
Attention ! Bien que voté à l'Assemblée, cet amendement devra franchir plusieurs étapes avant de figurer définitivement dans la loi de finances 2026. Le chemin parlementaire est encore long et semé d'embûches...
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