Bassin d'Arcachon
Objet de toutes les convoitises !
Un bien sur le bassin sinon rien, c'est un peu la devise des acquéreurs qui acceptent de payer l'immobilier à des prix records.
Pas surprenant que la hausse se poursuive sur le bassin d'Arcachon, atteignant +9 % pour les maisons anciennes (386 600 €) et +9,8 % pour les appartements anciens (4 800 €/m²) .
À Arcachon, les maisons se sont négociées pour un budget médian de 730 000 €, soit +14,5 % ; et les appartements vendus 6 390 €/m², soit +6,3 % sur un an.
À 815 000 €, Lège-Cap-Ferret occupe la première place dans ce palmarès des villes les plus onéreuses du bassin. C'est Biganos qui ferme la marche avec un prix médian de 295 000 €. Par effet de ruissellement, nombre de communes aux abords dArcachon se retrouvent dans une spirale de prix haussiers comme à Bordeaux. C'est le cas du Teich et de Lanton qui s'octroient des hausses de prix à 2 chiffres, respectivement + 11,7 % et + 10,9 %. Seule la ville de Gujan-Mestras, à 360 000 €, réserve une évolution de prix négative de - 2,1 %. Cette situation fait suite à des années de fortes hausses en Gironde.
Guillaume LORIOD
Notaire à Gujan-Mestras
Comment se ressent la crise Covid à Arcachon ?
À l'instar des années passées, la hausse des prix se poursuit. C'est l'impression d'une année presque classique qui prédomine. Nous enregistrons une baisse de volume des ventes mais les prix restent soutenus. Si nous faisons abstraction des deux mois de confinement, nous obtenons une année exceptionnelle en termes d'activité et de valeurs.
Notez-vous un regain d'intérêt pour la résidence secondaire ?
Il apparaît moins marqué sur le bassin d'Arcachon puisque c'était déjà une grosse tendance. L'effet de ruissellement constaté les années précédentes se poursuit. Les acheteurs observent davantage le prix d'une résidence secondaire et l'effet coup de cœur joue moins. Certains n'hésitent pas à prospecter dans les terres jusque dans Les Landes. Le Bassin se destine vraiment à la résidence principale, à court ou moyen terme. Cela concerne les préretraités qui disposent d'un pouvoir d'achat élevé.
Quels secteurs accessibles préconisez-vous ?
Il faut aller dans les terres comme à Belin-Beliet, Mios, Parentis, Salles où de nombreux lotissements offrent de beaux emplacements. Si l'on veut acheter sur le Bassin, il faut faire des concessions comme des travaux à prévoir.
Quels conseils donnez-vous aux acheteurs ?
Compte tenu des taux d'intérêt actuels, on peut se projeter pour acheter sa première maison, mais il faut faire attention à son budget. On ne connaît pas encore les conséquences de la crise économique. Il faut peut-être patienter et prendre le temps de prospecter tout en se faisant accompagner par un courtier ou un professionnel du bâtiment pour rénover. Les meilleures affaires concernent les biens qui restent à la vente longtemps. Les belles plus-values se font sur des biens qui n'étaient pas convoités mais qui, grâce à la touche d'un architecte ou un peu d'imagination, ont été remis au goût du jour.
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