Négociation notariale : la voie royale pour acheter

"En cette période de rentrée, les notaires vous invitent à suivre la bonne filière pour (re)devenir propriétaire ! Ils vous conseillent de vous inscrire dans un parcours immobilier dont ils maîtrisent parfaitement le programme… Il s'agit d'un cursus intégrant la négociation notariale. En le suivant, vous profitez d'un accompagnement en toute clairvoyance et transparence pour réussir votre acquisition. Dans les conditions de marché actuelles caractérisées par des prix baissiers, deux négociatrices vous donnent le manuel pour devenir l'acheteur modèle. Suivons les préconisations de Sophie BAUGIER de l'étude MARTIGNE et GALLOT à Galgon, et de Laurence BARET de l'étude LOURAU, FONTANILLE, ENAULT et LAMAISON à Mérignac.

Pour quelles raisons faut-il s'inscrire dans un parcours immobilier dès la rentrée ?

Sophie BAUGIER : Avec la rentrée, voilà une période propice à de nouvelles orientations, notamment une acquisition. Le statut de propriétaire confère de la sécurité tandis que la pierre génère une belle profitabilité sur le long terme. Surtout que les taux d'intérêt viennent de baisser pour s'établir de 3,45 % sur 15 ans à 3,80 % sur 25 ans. Ils n'atteindront probablement plus le seuil historique de 1 % comme cela se pratiquait début 2022. Dans ce contexte, il faut en profiter pour s'endetter dans la perspective de financer un bien immobilier.

Quels sont les atouts du notaire pour m'aider dans mon acquisition ?

Sophie BAUGIER : Des opportunités se présentent sur le marché en raison de prix moins élevés et de vendeurs plus faiblement sollicités. Dans ce contexte, la négociation peut aisément être enclenchée par l'acquéreur. Fini l'attentisme, adoptons un comportement proactif ! Cela vaut pour tous les profils, notamment si vous comptez parmi les primo accédants car les offres immobilières abondent à nouveau. Pour décrocher un crédit, un CDI suffit ainsi qu'un petit apport personnel. Ce statut de propriétaire permet de capitaliser et d'éviter de louer. Le budget logement sert à rembourser le prêt plutôt de que payer un loyer à fonds perdus… Voilà les bases d'une bonne gestion patrimoniale reposant sur l'acquisition immobilière.

Que conseillez-vous pour bien définir ses critères ?

Sophie BAUGIER : L'emplacement demeure le critère de choix déterminant ! Selon le mode de vie et l'activité professionnelle, il s'agit de cibler la ville et le quartier idéalement situés compte tenu des nombreux biens sur le marché actuellement. Neuf ou ancien, il faut arbitrer ! Si la construction neuve exige des délais et des coûts de mise en oeuvre importants, l'ancien peut nécessiter des travaux conséquents ! Dans tous les cas, il convient de s'entourer de professionnels, constructeurs, maîtres d'oeuvre, artisans… pour disposer de chiffrages précis. Cela permet d'éviter de mauvaises surprises quant au coût total du projet, achat maison et sa rénovation ou financement du terrain et sa construction.

Comment être assuré que le prix affiché correspond à la réalité du marché ?

Sophie BAUGIER : Plus raisonnables que durant l'ère post COVID, les prix restent néanmoins négociables. Dans ce contexte immobilier, les vendeurs se montrent réceptifs dès lors que les dossiers acquéreurs s'avèrent attractifs.

Quels dispositifs sécurisent l'achat d'un bien immobilier ?

Sophie BAUGIER : Sur le long terme, l'immobilier reste un placement très profitable. Il suffit de constater ses valorisations depuis les 10 dernières années. Elle bénéficie en outre d'une liquidité intéressante s'il s'agit de renégocier le bien. Elle donne aussi l'occasion de profiter de l'effet de levier du crédit pour capitaliser et construire un patrimoine. Sans sacrifier à la sécurité car l'assurance décès, chômage et invalidité préserve les emprunteurs des aléas de la vie. Forte de toute sa capacité à sécuriser, la pierre compte parmi les actifs prioritaires à posséder !

QuelS sont les atouts du marché immobilier girondin ?

Laurence BARET : La proximité de nombreuses commodités et l'accès à des moyens de transport diversifiés (autoroutes, tram, TGV, avion) comptent parmi les atouts clés de la métropole bordelaise. Pour preuve, le télétravail qui s'effectue depuis notre territoire tout en exerçant son activité professionnelle à Paris. S'ajoute la situation privilégiée par rapport aux plages de l'Atlantique qui favorisent le cadre de vie. Sans oublier le parc immobilier de qualité, largement diversifié, qui répond à un maximum de projets et de budgets. Tous les profils peuvent trouver le bien qui leur correspond. Je pense notamment à des parents qui investissent dans un appartement pour loger leur enfant étudiant.

Quels sont les avantages d'un Groupement notarial de négociation ?

Laurence BARET : La transparence qui encadre la transaction apporte une réelle différenciation. Elle repose sur l'étude juridique et technique dont profite le bien à la vente. Quels que soient les défauts qui peuvent affecter le produit, nous en informons les potentiels acquéreurs afin qu'ils achètent en toute conscience. Il en résulte une crédibilité qui ouvre la porte à une négociation de qualité. Qu'il s'agisse des extensions réalisées, des modifications apportées, nous informons et conseillons après vérification des éventuelles déclarations auprès du service Urbanisme de la mairie. Ainsi, nous accompagnons les prospects tout au long du montage du dossier " acquéreur ", de la rédaction du compromis de vente à la signature de l'acte authentique. Tout le respect du cadre réglementaire et le suivi client permettent de conduire le projet en toute sérénité et d'éviter des déconvenues ultérieures…

Comment faut-il procéder pour acheter dans la métropole Bordelaise ?

Laurence BARET : Il ne faut pas stresser ! Pour y arriver, il convient de ne pas limiter sa check list de critères clés. Il s'agit de s'intéresser à un maximum de localités pour ne pas fermer la porte à des opportunités. Aussi, je conseille de visiter un maximum de biens. Cela permet d'affiner sa recherche et les caractéristiques du bien ciblé. D'où l'importance de procéder à une découverte client poussée afin d'orienter les acquéreurs vers le produit tant convoité, qu'il provienne de l'étude ou d'une étude membre du groupement de négociation. Toute cette dimension de conseil doit prévaloir afin de préparer au mieux le compromis. Je privilégie la profondeur des échanges pour établir une vraie relation de confiance.

Quels sont les biens à priviliéger à l'achat ?

Laurence BARET : Il faut absolument s'intéresser à l'emplacement en tenant compte des nuisances éventuelles (rocades, tram, avenues, aéroport) dans l'environnement immédiat du bien qui peuvent poser problème à l'achat comme à la revente. Les acquéreurs se montrent plus réticents face à ce type de produit, ce qui peut engendrer de fortes négociations. Ces immeubles se trouvent fortement en concurrence avec d'autres car l'offre abonde aujourd'hui !

Quels sont les défauts majeurs à éviter pour un bien ?

Laurence BARET : J'insiste sur la nécessité d'acheter en toute connaissance de cause et de s'intéresser aux éventuels travaux qui pourraient s'ajouter au prix d'acquisition. Selon la nature de la remise en état, le budget peut s'envoler… et alourdir le coût global du projet. Il faut se rapprocher des professionnels du bâtiment pour obtenir un chiffrage précis. Couverture, électricité, plomberie, chauffage… tous les travaux ne relèvent pas toujours  d'une simple mise au goût du jour.

Quels conseils donneriez-vous aux acquéreurs pour réussir leur rentrée 2024 ?

Sophie BAUGIER et Laurence BARET : Actuellement, il faut se lancer ! Les acquéreurs ne doivent pas rester en position d'attente. Pour espérer une baisse du prix, il faut négocier. Cela suppose de visiter et d'adresser des offres d'achat via le négociateur immobilier. Les vendeurs se montrent réceptifs aux propositions qu'ils reçoivent. D'où la nécessité de ne plus se contenter de mettre des annonces en " favoris " mais de se déplacer pour soumettre un " prix ". Le contexte ouvre clairement la porte à la discussion. En pratique, il faut regarder les photos sur les sites, mais il importe de se déplacer pour effectuer des visites. Cette démarche sert à avancer des arguments auprès du vendeur et à l'inviter à revoir sa position éventuelle quant à appréhender une négociation voire une baisse de prix. Souvent, l'écart représente de petits efforts de part et d'autre… Le négociateur se positionne en médiateur entre l'acquéreur et le vendeur pour que le compromis se signe dans les meilleures conditions, et que la transaction soit sereine et équilibrée !

Propos recueillis le 23/08/24