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Je deviens propriétaire - 7 Juillet 2025

Acheter à plusieurs grâce à une SCI : mode d'emploi entre amis


Acheter à plusieurs grâce à une SCI : mode d'emploi entre amis

Investir ensemble dans un bien immobilier peut sembler une idée à la fois conviviale et rentable. Pourtant, sans cadre juridique clair, l'aventure peut rapidement tourner au casse-tête. C'est là que la société civile immobilière (SCI) prend tout son sens. Elle permet d'éviter les inconvénients de l'indivision tout en offrant une structure souple, adaptée à la vie en commun… et aux aléas de l'amitié.

Une structure sur mesure pour sécuriser un achat immobilier entre amis

En créant une société civile immobilière, des amis peuvent mutualiser leurs ressources pour acquérir un bien immobilier, souvent plus ambitieux que ce qu'ils auraient pu financer seuls. L'union fait la force… et augmente aussi les chances d'obtenir un prêt, puisque les banques évaluent la capacité d'emprunt de chacun des associés. Le fonctionnement de la SCI facilite ensuite la gestion collective du bien : frais d'entretien, taxe foncière ou travaux sont partagés, tout comme les responsabilités.
Contrairement à l'indivision qui impose l'unanimité pour toute décision importante, la SCI autorise des règles de gouvernance beaucoup plus souples. Ces règles sont établies dès la rédaction des statuts de société, ce qui garantit une répartition claire des rôles, des droits et des obligations entre les associés.

L'importance de rédiger des statuts de société solides et adaptés

Le fonctionnement de la SCI repose sur ses statuts, véritables piliers de la vie de la société. Ce document fondateur précise le nom de la société, son objet (souvent la détention et la gestion d'un bien immobilier), son siège social et sa durée de vie. Surtout, il organise le mode de gestion, les pouvoirs du ou des gérants, les modalités de prise de décision et les conditions de cession des parts.
Même si des modèles types circulent sur Internet, il est vivement recommandé de faire appel à un notaire. Grâce à son expertise, il saura adapter les statuts à la réalité du projet et anticiper les difficultés. Répartition des parts, décision de vendre le bien, entrée ou sortie d'un associé… autant de situations qui, bien encadrées dès le départ, éviteront tensions et blocages ultérieurs.

Faire appel à un notaire : la clé d'une SCI sécurisée Créer une société civile immobilière entre amis peut sembler simple, surtout avec les nombreux modèles de statuts disponibles en ligne. Pourtant, cette étape fondatrice mérite une attention toute particulière. Et c'est précisément là qu'intervient le notaire.
Grâce à son expertise, le notaire vous aide à rédiger des statuts de société sur mesure, parfaitement adaptés à votre projet immobilier et à vos attentes personnelles. Il prend en compte la répartition des apports, les règles de gestion, les modalités de décision et les conditions de sortie ou de cession des parts. Il peut aussi intégrer des clauses spécifiques pour éviter les blocages, les conflits ou les incertitudes.
Solliciter un notaire, c'est s'assurer d'un fonctionnement de la SCI clair, juridiquement sécurisé et pérenne. C'est aussi l'occasion d'anticiper les situations sensibles : départ d'un associé, revente du bien, décès… En somme, un notaire ne rédige pas seulement des statuts, il vous offre un cadre protecteur pour mener à bien votre projet collectif, dans la sérénité.

Une création de SCI simplifiée mais encadrée

Pour exister juridiquement, la SCI doit être immatriculée. Depuis 2023, la démarche passe par le guichet unique de l'INPI. Une fois l'annonce légale publiée et le dossier transmis, la société reçoit son extrait Kbis, véritable carte d'identité. Elle peut alors ouvrir un compte bancaire destiné à recevoir les apports des associés et à régler les frais liés au bien immobilier.
Au-delà de la phase de création, le fonctionnement de la SCI se distingue aussi par sa souplesse en matière de gestion et de transmission. En cas de désengagement d'un associé, il est possible de céder ses parts sociales sans avoir à vendre le bien immobilier dans son intégralité, comme cela serait nécessaire en indivision. La cession des parts peut être organisée librement entre associés, sous réserve du respect des clauses prévues dans les statuts, notamment la clause d'agrément. Cela permet à la société de continuer à exister même en cas de départ d'un membre, et offre une grande fluidité dans la gestion du projet immobilier collectif.
Cette capacité de transmission facilite également la gestion patrimoniale : les parts de la SCI peuvent être transmises à des héritiers ou à des tiers dans un cadre juridique souple et encadré, rendant la société civile immobilière particulièrement adaptée aux projets familiaux ou entre proches.

Gérer la SCI au quotidien : souplesse et organisation

La gestion quotidienne de la société civile immobilière est assurée par un ou plusieurs gérants, choisis parmi les associés ou en dehors du groupe. Leur rôle, défini dans les statuts, peut être limité selon les souhaits des membres. Il est par exemple possible d'interdire à un gérant d'acheter ou de vendre un bien sans l'accord de l'assemblée générale.
Chaque décision importante, comme des travaux de grande ampleur ou la vente du bien, est soumise au vote des associés. Le poids de chaque vote dépend du nombre de parts détenues dans le capital social. Ce mode de fonctionnement, souple et démocratique, s'adapte parfaitement aux projets portés collectivement.
En matière de fiscalité, deux régimes sont envisageables. Par défaut, la SCI est fiscalement transparente : les revenus, notamment les loyers perçus, sont imposés entre les mains des associés. Il est toutefois possible d'opter pour l'impôt sur les sociétés, un choix à envisager en fonction des objectifs patrimoniaux.

Anticiper les imprévus pour préserver l'harmonie

Même les projets les mieux préparés ne sont pas à l'abri de changements. Un associé peut déménager, vouloir récupérer sa mise ou ne plus partager la même vision que le reste du groupe. D'où l'importance d'anticiper ces évolutions dès la rédaction des statuts.
Il est ainsi possible d'opter pour une SCI ouverte, favorisant l'entrée de nouveaux associés, ou pour une SCI fermée, avec des règles d'agrément plus strictes. Des clauses spécifiques peuvent aussi organiser le départ d'un membre : droit de rachat des parts par les autres, modalités de paiement échelonné ou recours à un médiateur en cas de conflit.
Prévoir même les conditions de dissolution de la société permet de protéger l'investissement collectif. La mort d'un associé, un désaccord majeur ou un changement de cap peuvent ainsi être traités avec méthode, dans le respect des engagements de chacun.

Exemple inspirant : la SCI

Julien, Camille, Théo et Lili, quatre amis de toujours, ont concrétisé leur rêve en achetant ensemble une maison de vacances en Bretagne. Grâce à la constitution d'une SCI, chacun a pu apporter une somme différente, traduite en parts sociales. Les statuts, rédigés avec l'aide de leur notaire, ont prévu une gouvernance équilibrée, une utilisation équitable du bien et des modalités de sortie claires.
Lorsque Théo décide de se retirer trois ans plus tard, tout se passe dans la sérénité. Sa part est rachetée par Lili, conformément à la clause d'agrément. La SCI continue, et surtout, l'amitié perdure.

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