Acheter à l'Est de Bordeaux
Direction le haut Entre-deux-Mers

Cette troisième et dernière étape nous conduit dans le secteur du haut Entre-deux-Mers, dans un losange qui s'étend du nord au sud de Pellegrue à La Réole, et d'est en ouest de Monségur à Sauveterre-de-Guyenne. Profitons d'une visite guidée avec Olivier Jacob, négociateur immobilier à l'étude de Maîtres Laveix, Dèche et Roulière à Sauveterre-de-Guyenne, pour découvrir les atouts immobiliers du secteur.
Que peut-on observer au niveau du marché de l'Entre-Deux-Mers depuis quelques mois ?
Olivier JACOB : je pense que la nouvelle génération affiche une fibre plus citadine que rurale. Dans le sens où la petite maison de campagne au milieu de nulle part se vendait très bien auparavant. Désormais, j'ai l'impression que les jeunes acquéreurs veulent vivre dans des centres-bourgs ; comme à Sauveterre ou Monségur, où l'immobilier fonctionne très bien. Raison à cela : un refus d'utiliser la voiture pour faire les courses du quotidien comme aller à la boulangerie. Une nouvelle dynamique qui s'observe à Monségur, par exemple, au regard des gens qui se retrouvent aux terrasses des bars et des restaurants. Avec pour corollaire les difficultés que nous rencontrons désormais pour vendre les maisons avec de grands terrains. Le jeune acquéreur veut être en ville et refuse de passer son temps à tondre le week-end…
Pouvez-vous nous dresser le portrait type de vos acquéreurs ?
Olivier JACOB : Nous croisons actuellement deux grandes catégories d'acquéreurs :
- les primo-accédants attirés par les maisons en centre-bourg et dans une moindre mesure les granges à rénover ;
- les jeunes retraités, lassés de la vie bordelaise, qui aspirent à plus de sérénité dans nos territoires empreints de plus de ruralité.
Quels sont les biens les plus prisés ?
Olivier JACOB : Outre les maisons de centre-bourg, les biens avec de grands volumes font le bonheur des familles recomposées qui recherchent un logement pour leur nouveau couple et les enfants réunis. Les prix, plus abordables qu'à Bordeaux et sa périphérie, ne sont pas non plus étrangers à ce succès auprès des couples avec enfants. Les vieilles maisons de maîtres - de type châteaux à rénover - fonctionnent très bien également. Le créneau de 500 000 à 600 000 € pour 550 m2 habitables environ, entourés de plusieurs hectares de terrain séduit pas mal d'investisseurs. Il faut cependant que ces produits offrent une belle qualité architecturale, avec couverture en ardoise, deux tours de chaque côté, car tout l'intérieur nécessite d'être rénové et réhabilité. Des bâtiments d'exception qui se prêtent bien à la réalisation de gîtes à grande capacité. Comme il en existe peu dans notre secteur, cela fonctionne très bien. Notamment pour des opérations évènementielles autour des vins comme nous ne sommes pas loin de Bordeaux et de Saint-Emilion, cela attire du monde !
Quel est le prix médian au m2 ?
Olivier JACOB : le prix des maisons varie de 900 à 1 800 €/m2 pour une médiane à 1 250 euros €/m2. La maison avec 3 chambres, habitable mais vétuste techniquement, se négocie à peu près à 900 €/m2. S'il s'agit d'une construction contemporaine, le budget se situe aux alentours de 1 400 €/m2. Tandis que les maisons plus "premium" se vendent environ 1 900 €/m2. C'est très rare que l'on dépasse les 2 000 €/m2. Pour les terrains à bâtir, ils varient de 20 et 25 €/m2. Cela dépend surtout du relief, de l'exposition, de la viabilité… Les secteurs les plus recherchés concernent Sauveterre et Monségur ou encore La Réole. Nous pouvons dire que cette dernière connaît un bel essor depuis quelques années… Elle veut se donner les moyens de devenir une alternative à Langon - bien plus proche de Bordeaux - car elle affiche des prix immobiliers plus abordables.
Que proposez-vous à vos clients comme accompagnement au sein de votre service négociation ?
Olivier JACOB : Je fais ce que je dis. Lorsque j'informe les clients que je les rappelle, je le fais ! Les acquéreurs apprécient d'être tenus au courant de l'avancée de leur projet. Je considère que ce travail de suivi constitue la base de notre métier. Comme le disait Bernard Laporte - ex entraîneur du XV de France - "il faut revenir aux fondamentaux." Après, il faut bien sûr proposer la bonne maison au bon acquéreur !
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