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People - 17 Avril 2024

Bernard Minier entre thriller et film d'horreur


Bernard Minier entre thriller et film d'horreur

Écrit comme un bon film à suspense, le nouveau livre de Bernard Minier " Un œil dans la nuit " réussit le pari audacieux de mêler littérature et cinéma. On est à la fois spectateur et réalisateur. Un livre plein de rebondissements...

Depuis la Foire du livre de Brive (19), Bernard Minier, auteur fidèle de la foire, nous fait partager son univers d'écriture avec cette fois-ci un thriller qui va vous glacer d'horreur : " Un œil dans la nuit ".

Pouvez-vous nous en dire plus sur le thème de votre dernier livre ?
Bernard MINIER : Le dernier opus que j'ai publié est une plongée dans un cinéma assez particulier : le cinéma d'horreur. Non pas que je sois un spécialiste, mais j'ai trouvé intéressant de parler du genre. Ici c'est un thriller avec ce personnage de Morbus Delacroix, réalisateur de films d'horreur, aussi culte et génial que fou. C'est une façon de parler du rapport entre certains genres de cinéma ou de littérature.

Votre dernier livre " Un œil dans la nuit " vous a-t-il conduit à faire des investigations particulières pour le scénario ?
Bernard MINIER : L'investigation que j'ai faite c'est que j'ai regardé plus de 200 films d'horreur pour me préparer et pour créer ce personnage de Mobus Delacroix, réalisateur. Lui évidemment connaissait tout ça par cœur ! Moi, je ne suis pas du tout un spécialiste. j'ai donc passé des soirées entières à regarder des films d'horreur depuis les années 30 jusqu'à nos jours. Il y a des perles absolues mais aussi 90 % de " nanars " et de très mauvais films sur les plateformes. Il faut faire le tri !

Pouvez-vous nous dire comment se déroule l'écriture d'un roman comme celui-ci ?
Bernard MINIER : Ça dépend des personnes. Certains auteurs partent la fleur au fusil, sans plan... Moi, c'est tout le contraire. J'ai un plan très précis. Il y a une phase préparatoire où j'accumule les informations, de la documentation. Je vais sur les lieux que je décris et je rencontre des gens dont c'est la spécialité. Une fois que j'ai toute la documentation, je me mets à écrire. Je dis souvent qu'un roman de ce genre est un iceberg.
C'est la partie immergée que le lecteur va lire, c'est le livre tel qu'il est publié. Il y a également tout ce qui est sous la surface, la connaissance que l'auteur a accumulée pour que l'histoire " flotte ", pour que cela fonctionne.

Pouvez-vous nous donner quelques indices sur la prochaine enquête à venir ?
Bernard MINIER : Cette fois-ci, nous retournons en Espagne, en Galice et aussi autour de Madrid, avec Lucia Guerrero, mon personnage de l'année dernière, enquêtrice à la Guardia Civil. Je suis d'ailleurs allé sur place dans le service de Lucia, puisqu'il existe de vrais enquêteurs pour préparer ce roman.

À quoi ressemble votre bureau pour que vous soyez aussi bien inspiré ?
Bernard MINIER : C'est le chaos absolu ! Il y a des livres partout, des documents... et bizarrement je m'y retrouve. Il y a en fait des livres dans toutes les pièces de la maison. Mon bureau, c'est ma maison tout entière !
C'est une espèce de nid avec des repères. J'ai besoin de silence absolu pour écrire et d'avoir des auteurs autour de moi pour m'inspirer.

Propos recueillis en nov. 2023
par C Raffaillac

« Un Œil dans la nuit » Moteur, ça tourne ! " Travelling avant, extérieur jour. Une Lancia remonte lentement une longue allée couronnée d'un dais de verdure... ".
Laissez-vous tenter par ce nouveau polar qui se déroule dans le milieu du cinéma, en menant l'enquête avec le commandant Martin Servaz et son équipe, que les lecteurs de Bernard Minier connaissent bien.

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