L'immobilier : une belle pierre de Gironde !

Quel bilan dressez-vous de l'activité immobilière depuis le début de l'année ?

Me VINCENS de TAPOL : sur les mêmes bases qu'en 2021, le marché a évolué cette année au rythme de volumes soutenus et des prix légèrement haussiers. Notamment sur les secteurs de Nord-Gironde et Sud-Gironde qui ont connu les plus fortes augmentations de prix. Dans la métropole bordelaise et sur le Bassin d'Arcachon, la demande reste plus élevée que l'offre. Les prix n'ont pas fléchi. En substance, l'immobilier en Gironde s'est bien porté, poursuivant la tendance affichée depuis plusieurs années.

Comment les prix devraient-ils évoluer dans les mois qui viennent ?

Me VINCENS de TAPOL : Cet été se caractérise par une baisse des ventes. Non pas que les acquéreurs ne soient pas sur le marché ! Cependant, ils doivent composer avec un phénomène double : d'une part les vendeurs sont un peu attentistes et ont profité de la possibilité de partir pendant l'été après la pandémie, et d'autre part la légère remontée des taux de crédit nécessite une réflexion supplémentaire.

Diriez-vous que les acquéreurs sont désormais en position de force pour négocier ?

Me VINCENS de TAPOL : Pour l'instant, ce n'est pas le ressenti que nous avons. Pour les biens de qualité, les candidats ne manquent pas !
Néanmoins, les obligations accrues des bailleurs en matière de logements locatifs dans Bordeaux (selon les secteurs, permis de louer et de diviser, plafonnement des loyers) les incitent à se questionner. Doivent-ils poursuivre leur activité de bailleur ou saisir l'opportunité de vendre ?
Le contexte devrait permettre à des accédants à la propriété de se positionner à partir de la fin de l'année sur un marché girondin qui était trop concurrentiel pour eux. Il y aura des opportunités, mais les vendeurs bailleurs vont attendre la fin des baux en cours avant de décider de vendre. Cela devrait se réaliser au cours des deux prochaines années et soutenir les volumes de transaction. Les prix des appartements de petite et moyenne taille ne devraient néanmoins pas baisser significativement mais plutôt se stabiliser après une correction logique.

Quels critères faut-il privilégier dans le choix d'un bien immobilier ?

Me VINCENS de TAPOL : L'emplacement reste toujours le critère primordial. Au-delà de la rentabilité locative pure, il existe encore des perspectives de plus-value à long terme sur l'ensemble du département. Valeur refuge, l'immobilier permet de pallier l'inflation source d'érosion de l'épargne. Il est encore possible d'obtenir une bonne rentabilité locative dans le département, à condition d'investir dans le cœur de ville et en périphérie des plus grands centres-villes.

En quoi le notaire accompagne-t-il au mieux les acquéreurs ?

Me VINCENS de TAPOL : De nombreux notaires disposent d'un service négociation qui connaît tous les enjeux juridiques d'une transaction. Présence d'un cahier des charges de lotissement, maison en copropriété, bien issu d'une donation ou succession, logement locatif dans les villes soumises à contrôle ou encadrement des autorités publiques, conseil sur la rédaction de la clause relative à la condition suspensive d'un permis de construire… toutes ces particularités sont bien expliquées dès la signature de l'avant-contrat. Ce qui évite à l'acquéreur de faire fausse route au regard de son projet. Il en résulte un fort lien de confiance entre les notaires du département et leurs clients. Présents au nombre de 530, les notaires girondins se rendent disponibles à toutes les époques de l'année et dans tous les secteurs de la région. La fluidité des services favorise la mise en œuvre de projets immobiliers.

Propos recueillis en septembre 2022 par Christophe Raffaillac