Négociation notariale : le réseau social des acheteurs et vendeurs
Pour vendre ou acheter en toute sérénité et sécurité, il suffit de se connecter au premier réseau immobilier de France. Il s'agit des offices notariaux qui assurent un excellent maillage du territoire au service des particuliers qui souhaitent mener à bien une transaction immobilière. S'il faut négocier des biens à distance, les services négociation peuvent entrer en relation instantanément et représenter leur client immédiatement, comme en témoigne Laurent keiflin, Clerc négociateur à l'étude GARIBAL, LARIVIERE, SERISE, MENE et ROBY à Pessac.
Comment les notaires s'organisent-ils pour pratiquer la négociation sur tout le territoire ?
Laurent KEIFLIN : Les notaires représentent le premier réseau immobilier de France avec un maillage et une large couverture du territoire. Même s'ils ne pratiquent pas tous la négociation notariale, ils peuvent s'appuyer sur les notaires qui disposent d'un service immobilier. Quant au notaire " non négociateur ", il délègue son intervention à un confrère qui se charge d'évaluer le bien et de réaliser la vente selon les cas.
Ainsi, il garde la main sur le dossier et peut accompagner son client tout au long du processus de transaction. Pour renforcer cette cohésion au plan national, des rencontres sont organisées.
En témoigne la dernière université notariale de la négociation qui s'est déroulée à Deauville du 10 au 12 mai 2023. Ces rendez-vous permettent notamment aux notaires et négociateurs de se connaître, d'échanger… Dans chaque région, les notaires s'appuient sur leurs groupements notariaux afin de centraliser les demandes des acheteurs et des vendeurs et de pratiquer la délégation de mandats avec encore plus de fluidité.
De quelle manière les études de Gironde participent-elles à cette dynamique de négociation ?
Laurent KEIFLIN : Notaires et négociateurs du Sud-Ouest, et notamment en Gironde, se sont regroupés depuis plus de 30 ans pour faciliter leurs interconnexions. Ils se forment en permanence et échangent localement mais aussi avec les autres régions. La négociation demande dynamisme et réactivité. Le dynamisme passe par la formation et l'entraide : ces derniers mois, par exemple, nous avons été sensibilisés à la nécessité de faire réaliser des audits Structures dès lors que nous détectons des problèmes de fissures ou d'humidité dans des immeubles vieillissants, formés aussi évidemment aux audits énergétiques et aux aides à la rénovation grâce à l'ADEME, à la législation sur les squats grâce à des commissaires de justice… Par ailleurs, nous mettons en commun nos fichiers de biens à vendre afin de mutualiser les demandes et répondre au mieux à nos clients. Ainsi, nous nous positionnons en facilitateurs de la vente ! Les études girondines sont particulièrement actives sur ce point.
De quels services profitent les clients qui souhaitent vendre un bien dans un autre département ?
Laurent KEIFLIN : Compte tenu de la conjoncture actuelle et de l'incertitude qui règne sur le marché immobilier, les clients recherchent de la sécurité. Fort de ses compétences juridiques et de l'expertise de son service immobilier, le notaire se trouve en situation de rassurer son client. En contact avec un seul et même interlocuteur, ce dernier peut être régulièrement informé tout au long de son projet immobilier dans le cadre d'une délégation de mandat. Concrètement, il bénéficie du même accompagnement, des mêmes supports de publicité, d'un négociateur dédié dès lors qu'il mandate son notaire et que ce dernier délègue la mise en vente à l'un de ses confrères quand le bien est éloigné.Seules la visite et la connaissance du secteur restent l'apanage du négociateur local. La négociation se déroulera de concert entre les deux études, celle du vendeur et celle de l'acquéreur.
A contrario, comment accompagnez-vous les clients pour acheter dans un secteur éloigné ?
Laurent KEIFLIN : Après avoir déterminé les besoins du client, nous menons une étude de marché dans le secteur en question. Cela permet de savoir si la demande du client pourra être satisfaite. Ensuite, nous contactons un négociateur local afin de valider cette étude de marché et de lui confier la recherche du bien en question. À cette étape intervient la délégation de recherche d'un bien qui se fait en toute confiance dans la mesure où les négociateurs d'études notariales travaillent de la même manière dans le respect des règles.
De quels outils disposent les notaires au service de leurs clients ?
Laurent KEIFLIN : Les notaires savent servir au mieux les intérêts de leurs clients. Ils s'appuient sur des solutions spécifiques pour vendre un bien. Que ce soit pour les supports de publicité, la mise en valeur du bien à vendre, avec la possibilité de faire appel à des photographes professionnels, l'assistance de l'IA (intelligence artificielle) dans la rédaction des annonces ou la recherche d'acquéreurs. Ainsi, les négociateurs conseillent au client une recherche traditionnelle d'acquéreurs, ou bien un recrutement par appels d'offres au moyen de la vente interactive.
En quoi l'immobilier constitue-t-il une activité clé du notariat ?
Laurent KEIFLIN : Dans une étude notariale, l'immobilier reste omniprésent. Il constitue l'essence même du travail du notaire, naturellement pour les ventes et les achats, les locations, les rédactions de baux, mais aussi pour les donations, les divorces, les successions… Le service droit de la famille réalise de nombreux avis de valeur qui serviront pour le règlement des successions ou bien seront présentés à des juges pour valider des ventes lors de mises sous tutelle, par exemple. Ce n'est pas une activité annexe du notariat mais un service à part entière. Le service immobilier contribue à la bonne synergie des activités d'une étude et lui permet de ne pas être dépendante d'intervenants extérieurs.
Propos recueillis en mai 2023 par C. Raffaillac
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