Achat immobilier
Combien ça coûte ?

Acheter un bien immobilier est un projet de longue haleine. La première étape sera de définir le budget disponible avant même de faire le tour des établissements bancaires. Cette étape indispensable nécessite un peu de rigueur pour éviter les déconvenues. Mais le prêt, ce n'est pas tout. À côté, il y a d'autres frais auxquels on ne pense pas toujours.
Faites un budget prévisionnel
Bien tenir ses comptes est la base de tout. Au quotidien, bien sûr, mais aussi et surtout si vous avez un gros projet en tête comme celui de devenir propriétaire. Vous devrez savoir exactement où en sont vos comptes et quelle somme vous pouvez investir pour réaliser votre rêve. Pour calculer votre budget au plus près, c'est simple : faites un tableau avec une colonne "recettes" et une colonne "dépenses". Dans les "recettes" inscrivez vos revenus réguliers (salaires...) et dans l'autre les frais récurrents que vous avez tous les mois (prêts à la consommation, factures d'énergie…).En faisant les totaux, vous verrez vite ce qu'il vous reste et les sommes que vous pourrez potentiellement mettre de côté pour faire face à vos futures mensualités de prêt. Cela peut paraître "fastidieux" mais c'est indispensable pour savoir vraiment où vous en êtes et asseoir votre projet sur des bases solides.
Dans le montage de votre dossier financier, pensez aussi aux éventuelles aides auxquelles vous pouvez prétendre (PTZ, Prêt action logement, aides locales...).
Anticipez les frais incontournables
Dans cette liste de dépenses, n'omettez pas d'intégrer ensuite toutes celles inhérentes à votre projet d'achat. Il s'agira, pour ne donner que quelques exemples :
- bien évidemment du prix d'achat du bien et des éventuels travaux si vous optez pour de l'ancien avec rénovation ;
- des frais d'acquisition : dans l'ancien, ils sont en moyenne de 7 à 9 % du prix du bien et dans le neuf (ou en VEFA), de l'ordre de 2 à 3 % ;
- des frais de dossier. Lors de la souscription de votre prêt immobilier, l'établissement prêteur vous demandera d'acquitter des frais de dossier. Plus ou moins importants selon l'établissement (ils sont généralement compris entre 1 % et 1,5 % du capital emprunté), ils servent à financer tout le traitement administratif de votre crédit immobilier (recherche du meilleur financement à vous proposer, l'étude de vos revenus, de vos dépenses et du calcul du risque de non remboursement, le montage du prêt, sa gestion courante pendant la phase de remboursement...) ;
- de la rémunération du courtier en prêt si vous optez pour cette solution. Le mode de rémunération diffère selon les établissements de courtage. Le tarif s'établit en pourcentage de la somme empruntée et il est plafonné. Comptez, en général, entre 1 000 et 2 000 euros ;
- des frais liés aux garanties bancaires. Caution et hypothèque permettent à la banque de saisir le bien en cas de non paiement des échéances du prêt. L'hypothèque représente en général 1,5 % du prix du bien et la caution 1 %.
L'assurance de prêt : un poste important
Sans assurance, pas de prêt. C'est une composante indispensable de votre prêt immobilier. Elle vous permet de bénéficier de garanties au cas où vous ne pourriez plus faire face à vos échéances. L'assurance emprunteur englobe plusieurs types de garanties :
- la garantie décès/perte totale et irréversible d'autonomie. Dans ces deux cas, l'assureur remboursera à la banque le capital restant dû. La garantie décès a, en général, une durée limitée et s'éteint, selon les contrats, à 70, 75, 80 ans ou plus ;
- la garantie invalidité/incapacité temporaire, partielle ou totale de travail suite à un accident ou une maladie. Cette garantie est assortie d'un délai de franchise et ne s'applique plus aux personnes au-delà d'un certain âge ou lors du départ à la retraite, prise en charge durant cette période de l'échéance du prêt ;
- l'assurance perte d'emploi. Cette assurance facultative prendra temporairement en charge le remboursement de vos mensualités d'emprunt en cas de chômage.
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