Prêt immobilier : quel apport faut-il prévoir ?

Envisager un achat immobilier suppose presque toujours une demande de financement. Et qui dit prêt immobilier, dit souvent apport personnel. Mais dans un contexte de baisse des taux d'intérêt et d'assouplissement des conditions bancaires, faut-il encore mobiliser une épargne pour convaincre son banquier ?
Avoir un apport
Un avantage pour négocier son crédit
Lorsqu'un emprunteur se présente avec un apport personnel, il envoie un signal rassurant aux banques. Ce capital, généralement issu de l'épargne ou d'un don familial, représente en moyenne 10 % du coût total du projet immobilier, comme le recommande le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF). Il permet de couvrir les frais annexes (frais de notaire, frais de garantie…) et prouve la capacité à gérer son budget.
Cela dit, un bon profil financier peut parfois compenser un apport modeste, voire inexistant. Certaines banques acceptent aujourd'hui de financer jusqu'à 100 % du prix du bien, surtout si l'acquéreur présente de bons indicateurs de solvabilité : emploi stable, faibles charges, bonne gestion des comptes… Mais plus l'apport est conséquent, meilleures sont les chances de bénéficier d'un taux d'intérêt compétitif et de réduire le coût total du crédit.
Un contexte favorable pour emprunter
Bonne nouvelle pour les porteurs de projet en 2025 : les taux d'intérêt sont orientés à la baisse. Selon l'Observatoire Crédit Logement/CSA, le taux moyen est passé de 4,20 % en décembre 2023 à 3,07 % en avril 2025. Ce repli s'explique en partie par la baisse des taux directeurs décidée par la Banque centrale européenne pour soutenir l'économie. Dans ce climat plus favorable, les banques relancent la production de crédits immobiliers. En trois mois, de janvier à mars 2025, elle a progressé de 42 %. Résultat : les établissements bancaires se montrent plus souples, notamment envers les primo-accédants. Ce regain de concurrence bénéficie aux emprunteurs bien préparés, avec ou sans apport.
Des conditions de prêt avantageuses pour les bons profils
Les acquéreurs présentant un profil solide ont tout à gagner dans cette conjoncture. Un emprunteur en CDI, peu endetté, disposant d'une épargne ou d'un bien immobilier, peut obtenir un financement attractif, voire sans apport. À titre d'exemple, les meilleurs taux proposés par les courtiers en mai 2025 s'établissent autour de :
- 2,80 % sur 15 ans
- 3,00 % sur 20 ans
- 3,00 à 3,15 % sur 25 ans
Les prêts aidés
Un coup de pouce pour les primo-accédants
Vous achetez pour la première fois ? Bonne nouvelle : certains dispositifs vous permettent d'obtenir un prêt immobilier sans apport, sous conditions de ressources. Le Prêt à taux zéro (PTZ), reconduit en 2025, peut financer jusqu'à 50 % du montant de l'achat, qu'il s'agisse d'une maison individuelle ou d'un logement en collectif, dans toutes les zones géographiques.
À côté du PTZ, d'autres prêts aidés existent :
- le Prêt d'Accession Sociale (PAS), destiné aux foyers modestes
- le Prêt Conventionné (PC), accessible sans plafond de ressources mais ouvrant droit à l'aide personnalisée au logement (APL).
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