Vignobles
Un placement qui se bonifie avec le temps

Et si vous mettiez un peu de vert dans vos placements. Investir dans des vignobles est une façon originale de diversifier son patrimoine. Rentabilité et fiscalité allégée à la clé. Encore faut-il savoir comment s'y prendre pour faire le bon choix et suivre certains conseils avisés.
Achat en direct ou via un groupement foncier viticole
Pour acheter, plusieurs solutions s'offrent à vous. Si vous disposez du capital, du temps et du savoir-faire nécessaires, vous pouvez acheter un domaine en pleine-propriété. Mais si vous ne disposez pas des fonds nécessaires et taille, entretien des vignes, caprices météorologiques (grêle, gel...), maladie de la vigne (mildiou...), récolte, production et distribution du vin... vous découragent par avance, mieux vaut opter pour la seconde option : l'achat de parts dans un Groupement foncier viticole (GFV). Les GFV fonctionnent sur le même principe que les sociétés civiles immobilières.
Le fonctionnement du GFV est basé sur trois types d'intervenants :
- La société de gestion : c'est elle qui met en place le GFV et qui est en charge de sa gestion et d'assurer la rentabilité du domaine (trouver l'exploitant, distribuer les revenus, s'acquitter des charges courantes...)
- Les investisseurs : il s'agit de particuliers qui investissent dans le GFV en achetant des parts. Ce sont leurs apports qui rendent l'acquisition du domaine viticole possible
- L'exploitant : il doit s'occuper du domaine, produire le vin et le commercialiser, dans le cadre d'un bail à long terme, moyennant le paiement de fermages en contrepartie (l'équivalent de loyers).
- Des avantages fiscaux : ISF et impôt sur les successions
- Des revenus : ces revenus proviennent des fermages (loyers payés par l'exploitant au GFV) en proportion du nombre de parts détenues qu'il détient
- Des avantages en nature : l'investisseur peut généralement acheter des bouteilles issues de la production du domaine au « tarif propriétaire ».
Faire le bon choix
Pour être sûr de réaliser un placement rentable et sans soucis, il est indispensable de prendre contact avec des professionnels avertis et de suivre quelques conseils de base :
- portez votre choix sur des vignobles ayant une certaine réputation. N'hésitez pas à vous rendre sur place et faire votre tour de France des vignobles. Ne vous arrêtez pas aux premiers venus au prétexte que le prix est attractif. Vous seriez perdant. Portez plutôt votre choix vers des vignobles de renommée même si cela est plus cher, au final vous serez assuré d'avoir un minimum de rentabilité. En plus, si vous envisagez la revente de vos parts de GFV, plus l'appellation est prestigieuse plus le délai sera court
- investissez dans la durée. C'est bien connu, le vin se bonifie au fil des ans. C'est pareil pour votre placement dans un GFV. En plus, pour bénéficier des avantages fiscaux, vous devrez vous montrer patient et conserver vos parts assez longtemps
- faites attention aux frais de gestion, notamment lors de la souscription des parts ou de leur revente
Profitez d'une fiscalité attractive
L'achat de parts de GFV offre des avantages fiscaux à plusieurs niveaux. Tout d'abord, la valeur des parts de GFV est exonérée d'ISF à hauteur de 75 % dans la limite de 101 897 euros. Au-delà de ce seuil, cette exonération sera de seulement 50 % de leur valeur. L'autre avantage concerne les droits de succession et de donation qui bénéficieront d'une exonération aux mêmes conditions que l'exonération d'ISF. Mais pour bénéficier des avantages sur les mutations, les parts doivent être détenues depuis plus de 2 ans et le successeur (ou donataire) doit conserver les parts au minimum 5 ans.
Les revenus perçus par les associés peuvent être taxés selon le régime du « micro-foncier » si leurs revenus fonciers n'excèdent pas 15 000 euros. Le micro-foncier permet l'application d'une déduction forfaitaire de 30 %.
Les revenus peuvent aussi être taxés (régime réel d'imposition) dans la catégorie des revenus fonciers après déduction des impôts fonciers, des frais de gestion et d'autres charges fiscalement déductibles. Une fois cette option choisie, elle est irrévocable pendant 3 années.
En cas de cession, les associés réalisant une plus-value doivent attendre 30 ans avant de profiter d'une exonération totale. Toutefois, si le montant de la cession est inférieur à 15 000 euros, il n'est pas imposable. Les plus-values sont taxées à 34,5 % (prélèvements sociaux compris).
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