Votre maison a du potentiel, exploitez-le

De quels leviers dispose-t-on pour rentabiliser sa résidence principale ?

La location d'une partie de son logement à l'année est une astuce qui permet de rentabiliser son bien. Qu'il s'agisse d'une chambre pour un étudiant, d'un studio ou d'un étage de votre maison, cette méthode simple et fiscalement intéressante vous permettra de dégager des revenus complémentaires. Vous disposez d'une place de parking ou d'un garage et vous ne l'utilisez  pas, ou pas tout le temps ? Louez-les ! Vous pouvez encore envisager l'installation de panneaux solaires. Des travaux de rénovation ou d'extension peuvent être aussi des moyens de rentabiliser sur le long terme votre résidence principale.

À quelle réglementation faut-il se référer ?

Il faut savoir que la location d'une résidence principale est limitée à 120 jours par an sans autorisation. Si vous souhaitez la louer davantage, il faudra entreprendre certaines démarches comme l'immatriculation en mairie et la déclaration de cette activité à votre centre des impôts, au risque de vous voir sanctionné d'une amende de 50 000 €. La location de place de parking n'est pas soumise à une réglementation spécifique, vous êtes donc relativement libre sur la manière dont vous organisez cette location.

Quelle formule peut-on envisager pour générer des revenus avec sa résidence secondaire ?

Les possibilités sont multiples. Louer sa résidence meublée sous statut LMNP est ouvert à tous les propriétaires contribuables français. Les revenus tirés de votre activité de loueur doivent représenter moins de 50 % de vos revenus annuels pour être considérés comme non professionnels. Il est également possible d'opter pour la location saisonnière, la location courte durée ou encore l'échange de maisons qui vous permettra d'alléger votre budget vacances ou même de le consacrer à d'autres dépenses plus importantes pour vous.

Quelles précautions faut-il prendre dans ce cas ?

Si vous êtes en appartement, il est impératif de respecter le règlement de copropriété et de s'assurer que la location courte durée ou meublée touristique est bien autorisée. Ne cherchez pas un moyen de contourner la règle, il n'y en a pas et les copropriétaires sont de plus en plus vigilants sur ces situations.  Avant de passer votre annonce, vous devrez accomplir quelques démarches administratives, en particulier si vous avez opté pour la location saisonnière. Quelle que soit la localisation du bien, il faut obligatoirement faire une déclaration de début d'activité de location meublée sur le guichet unique de l'Institut national de la propriété industrielle. On vous remettra alors un numéro de Siret. Vous devrez parfois obtenir une autorisation de changement d'usage du logement, notamment si votre bien se situe dans une zone tendue ou dans une ville de plus de 200 000 habitants. Pour vous affranchir légalement de ces contraintes et profiter de votre résidence secondaire quelques mois dans l'année, vous pouvez conclure un bail de 9 mois avec un étudiant ou un bail mobilité. L'une ou l'autre de ces solutions vous soumet au régime juridique de la location meublée à usage de résidence principale.  Il faut respecter des règles d'ameublement minimal (les biens et équipements sont listés dans le décret n° 2015-981 du 31.7.15).

Pour quelles raisons faut-il continuer d'investir dans l'immobilier ?

La pierre ne subit pas les variations des marchés boursiers. Au plus fort de la crise sanitaire, les prix n'ont pas baissé, c'est même l'inverse qui s'est produit. Le logement répond à un besoin fondamental, mais qui a évolué vers de nouvelles utilisations comme la location saisonnière, le meublé de tourisme, la colocation. Le logement offre donc de nouvelles sources de revenus. L'investissement immobilier constitue la pierre angulaire de votre patrimoine, c'est pourquoi il est important d'être accompagné par votre notaire lors de toutes vos acquisitions et lorsque vous souhaitez en retirer des revenus complémentaires.