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Je m'informe sur mes droits - 26 Janvier 2017

Louer une chambre chez moi


Louer une chambre chez moi

Louer une chambre chez soi est un bon moyen d'arrondir ses fins de mois. La formule plaît de plus en plus, tant aux hébergeurs qu'aux voyageurs. Sur du plus long terme, c'est une bonne alternative pour les étudiants. Mais est-ce légal ? Et si oui, quelle est la marche à suivre pour rester dans les clous ?

L'une des chambres de votre résidence principale est vide ? Pourquoi ne pas la louer !? Bien sûr, il n'est pas question de transformer votre maison ou votre appartement en chambre d'hôtes ou en hôtel (ça n'a d'ailleurs pas grand chose à voir) ! La location occasionnelle d'une chambre à domicile, pour une ou plusieurs nuitées, est surtout un bon moyen, pour l'hébergeur, de mettre un peu de beurre dans ses épinards et de surfer sur la vague, très tendance, du Airbnb... Sur une plus longue durée, elle permet d'accueillir des étudiants en recherche de logement à moindre coût et de créer du lien social.

Je loue une chambre à des touristes pour quelques nuitées...

L'hébergement chez l'habitant existe depuis de nombreuses années, mais il a pris un nouvel essor avec la crise de 2008. Actuellement très en vogue, la location d'une chambre à domicile pour quelques nuitées a tout du "bon plan" tant pour les "voyageurs" que pour les "hébergeurs" : les premiers réduisent leur budget hébergement (le prix ne dépasse pas 80 % de celui pratiqué par des hôtels de catégorie 1 et 2), sortent des sentiers battus touristiques et y gagnent en authenticité tandis que les seconds disposent d'un complément de revenus non négligeable. Un tableau idyllique qui suppose toutefois de respecter quelques petites règles. Par exemple, la chambre doit être en parfait état d'hygiène. Une déclaration en mairie est nécessaire, histoire de recenser l'offre touristique de la commune. Si vous êtes locataire, vous devez obtenir l'autorisation des propriétaires pour sous-louer une de vos chambres. Enfin, les revenus provenant de la location doivent être un complément de ressources, il ne doit pas s'agir d'une activité principale. Ils ne sont pas imposables s'ils ne dépassent pas 760 euros/an. En revanche, vous n'échapperez pas à la taxe de séjour que vous devrez collecter !

 

C'est pour 2019

La loi de finances prévoit que les plateformes en ligne type Airbnb déclarent les revenus perçus par leurs utilisateurs à compter de 2019.

 

Je loue une chambre à un étudiant pendant son année universitaire

La location d'une chambre chez l'habitant est également possible à l'année. Les étudiants sont particulièrement friands de ce type d'hébergement, plus familial et souvent plus accessible. La location fait l'objet d'un contrat de location meublée : on parle alors de "bail étudiant". Sa durée est de 9 mois reconductible. Il découle de la location certaines obligations. Par exemple : la chambre doit faire partie de votre résidence principale, elle doit être d'une superficie de 9 m2 minimum (loi Carrez) avec une hauteur sous plafond de 2,20 m, elle doit posséder un minimum de mobilier (lit, table de nuit, bureau, armoire...), avoir une fenêtre, donner accès à une salle d'eau et à un WC, être chauffée. Le "locataire" pourra partager certaines pièces de vie comme le salon ou la cuisine. En revanche, le propriétaire n'est pas tenu de fournir les draps et le linge de toilette, les petits déj et les autres repas. Fiscalement, les loyers issus de la location meublée sont exonérés d'impôts à condition de respecter certains plafonds pour le loyer (184 euros/m2 en Île-de-France et 135 euros/m2 dans les autres régions en 2016, hors charges). Ils sont imposés au titre des revenus dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (bic). Lorsque les recettes de l'année précédente ne dépassent pas 33 100 euros, le propriétaire relève du régime micro-bic. Dans les deux cas, il peut bénéficier d'abattements.

Vous avez dit Airbnb ?

Créée en 2008 à San Francisco, Airbnb («AirBed&breakfast») est une plateforme de locations de logements entre particuliers. Actuellement, la durée moyenne d’hébergement via cette plateforme est de 4 nuitées (contre 2 en moyenne dans les hôtels). De quoi alarmer les hôteliers qui ont le sentiment de ne pas jouer à armes égales ! Autre inquiétude : celle de la Ville de Paris qui, entre 2009 et 2014, a perdu 13 660 habitants. Selon elle, Airbnb ne serait pas étranger à ce phénomène, de nombreux propriétaires préférant louer leur logement occasionnellement et à la nuitée plutôt qu’opter pour une location traditionnelle.

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