Louer une chambre chez soi : plus de 150 000 Français misent sur ce bon plan immobilier en 2025
Vous avez une chambre libre depuis le départ de vos enfants ? Pourquoi ne pas la louer ? En 2025, de plus en plus de propriétaires transforment une pièce inutilisée en revenu régulier. Cette solution pratique et encadrée par la loi peut même permettre une exonération totale d'impôt, sous certaines conditions.
François-Xavier Duny, Président de Notariat Service
Louer une chambre chez soi : une tendance qui s'installe
Pour le propriétaire, cette démarche permet de rentabiliser une pièce vide tout en complétant ses revenus.
Pour le locataire, c'est souvent la seule alternative abordable face à la flambée des prix des studios, en particulier à Paris, Lyon, Nantes ou Bordeaux.
Le tarif d'une chambre meublée varie entre 450 € et 750 € par mois selon la localisation, le confort et les services proposés.
Les règles à respecter pour louer une chambre chez soi
1. Une pièce conforme et décente
Pour pouvoir être louée, la chambre doit :
- Mesurer au moins 9 m² avec une hauteur sous plafond d'au moins 2,20 m,
- Disposer d'une fenêtre, d'un système de chauffage, d'une ventilation adaptée,
- Et être meublée : lit, bureau, chaise, table, rangements, luminaires…
Si elle ne comporte pas de salle d'eau ou de cuisine, le locataire doit avoir accès aux équipements communs du logement.
2. Un bail écrit et adapté
Le contrat doit mentionner la durée de la location, le montant du loyer, les charges et les conditions d'usage des pièces partagées.
- Si le locataire y établit sa résidence principale, le bail doit durer au moins un an, renouvelable automatiquement.
- Pour un étudiant, il peut être fixé à 9 mois.
Le bail meublé est recommandé. Un notaire peut vous accompagner pour établir un contrat conforme et éviter toute erreur juridique.
Un dispositif fiscal toujours avantageux en 2025
La location d'une chambre meublée dans sa résidence principale est régie par l'article 35 bis du Code général des impôts.
Les revenus générés peuvent être exonérés d'impôt sur le revenu, si plusieurs conditions sont réunies :
- La chambre fait partie de la résidence principale du propriétaire ;
- Le locataire en fait également sa résidence principale ;
- Et le loyer annuel reste inférieur aux plafonds fixés pour l'année 2025 :
- 213 €/m² par an en Île-de-France ;
- 157 €/m² par an dans les autres régions.
Exemple : une chambre de 12 m² louée à Rennes à un étudiant ne devra pas dépasser 157 × 12 ÷ 12 = 157 € par mois hors charges pour bénéficier de l'exonération fiscale.
Si les loyers dépassent ces seuils, les revenus sont imposables dans la catégorie des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC).
Un choix pratique, rentable et humain
Louer une chambre chez soi, c'est bien plus qu'un revenu complémentaire. C'est aussi une expérience de partage. De nombreux propriétaires apprécient le contact social et la sécurité d'une présence au quotidien.
Ce mode de location séduit aussi les retraités souhaitant rompre l'isolement, tout en offrant un logement à un jeune.
Des plateformes comme Roomlala, ImmoJeune ou La Carte des Colocs simplifient la mise en relation entre particuliers et sécurisent les démarches.
Le notaire reste le professionnel le plus qualifié pour vous conseiller sur les aspects juridiques et fiscaux de votre location.
Le mot de la fin
Louer une chambre chez soi, c'est :
- Un revenu complémentaire non négligeable ;
- Une solution abordable pour les locataires ;
- Un avantage fiscal maintenu jusqu'en 2026 ;
- Et une aventure humaine enrichissante.
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