Passeport emprunteur : 4 raisons d'être accordé

Les emprunteurs cherchant à s'implanter sur le marché immobilier en 2023 devraient considérer l'importance de l'accord crédit. Grâce aux récents assouplissements, décrocher cet accord crédit auprès des banquiers pour acheter une propriété est désormais plus facile.
Les marchés immobiliers font face à une baisse de l'engouement du public. Cette situation s'explique en grande partie par les modalités d'obtention d'un accord crédit de plus en plus strictes. La principale raison est la hausse des taux d'intérêt, qui impacte la capacité d'endettement des ménages. En intégrant le taux d'usure, nombreux sont les dossiers qui ne respectent pas les ratios du TAEG (Taux annuel effectif global) et se voient ainsi refuser un accord crédit. De nombreux primo-accédants sont donc repoussés à l'idée de posséder leur propre maison. Face à ce contexte, les grandes instances financières s'accordent à dire que les conditions d'obtention de l'accord crédit doivent être assouplies à l'aide de mesures spécifiques. Il est essentiel de prêter attention à ces conditions d'emprunt.
Raison 1
Taux d'usure revalorisé
Pour décrocher un accord crédit immobilier, le taux d'usure est devenu le critère incontournable. Depuis le début de l'année, avec la hausse des taux d'intérêt, il est au cœur de nombreuses discussions. Ce taux est particulièrement observé car il détermine le ratio TAEG (taux annuel effectif global) à ne pas franchir. Le TAEG englobe le taux d'intérêt nominal ainsi que tous les coûts connexes, tels que les frais de dossier, la garantie, l'assurance emprunt, et autres frais annexes, tous influençant l'obtention d'un accord crédit.
Raison 2
Taux d'endettement augmenté
Les directives du HCSF (Haut conseil pour la stabilité financière) ont une influence majeure sur l'obtention d'un accord crédit immobilier. Depuis 2022, ces règles imposent aux banques de veiller à ce que le taux d'effort des emprunteurs ne dépasse pas 35 %, assurance incluse. Bien que ces normes soient en vigueur, il est à noter que les conditions pour obtenir une dérogation ont été assouplies. Ainsi, auparavant, 20 % des accords crédits avaient une certaine flexibilité, principalement pour les primo-accédants achetant une résidence principale. Maintenant, cette proportion de accords crédits peut servir à financer tout type de projet immobilier. En effet, un récent décret a accordé aux banques une latitude pour jusqu'à 30 % de leurs dossiers de accord crédit.
Raison 3
Taux d'intérêt normalisés
La dynamique des taux de accord crédit immobilier est indéniable. En effet, ces taux ont triplé en seulement 18 mois, affichant une moyenne de 3,61 % en juillet 2023 d'après l'Observatoire Crédit Logement/CSA, par rapport à 3,45 % le mois précédent. Ludovic Huzieux, cofondateur d'Artemis courtage, anticipe que cette tendance à la hausse se poursuivra, prévoyant un taux d'accord crédit avoisinant les 4 % dès septembre 2023. Néanmoins, il est essentiel de mettre cette progression en perspective, en tenant compte de l'inflation qui s'établit à 4,5 % sur une année, en juin 2023.
Raison 4
Prêt à taux zéro prorogé
Initialement prévu pour se terminer en décembre 2023, le prêt à taux zéro (PTZ), souvent lié à l'obtention d'un accord crédit pour les primo-accédants, serait prolongé avec certaines modifications. Ces ajustements concerneraient notamment un recentrage sur les zones tendues pour l'achat d'un logement neuf dans un immeuble collectif. De plus, dans une démarche d'obtenir un accord crédit en adéquation avec les enjeux environnementaux, le gouvernement envisage de réviser le PTZ pour le rendre davantage "vert", soutenant ainsi la transition énergétique.
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