Immobilier : le marché sur pause… estivale
Malgré des signaux encourageants, les acquéreurs restent prudents… La stabilité conjuguée des prix de l'immobilier et des taux d'intérêt montre que les indicateurs sont au vert. Il faudra sans doute attendre la rentrée 2025 pour que le marché retrouve de la vigueur et que le volume des ventes connaisse un véritable coup d'accélérateur !
Prix l'inflation, c'est fini
Entre 2004 et 2024, le prix d'acquisition des logements anciens a été multiplié par deux, mais depuis un an il s'est à peu près stabilisé. Après avoir perdu 2,1 % sur l'année 2024, il a augmenté de 1 % au cours de ce premier semestre 2025. Pour les deux mois à venir, nous observons un partage assez équilibré entre les correspondants notaires qui anticipent une stabilité des prix, soient 54 % et ceux qui prévoient leur baisse, à hauteur de 46 %. À noter que cette dernière proportion ne dépassait pas 24 % deux mois plus tôt.
Activité attention, coup de frein
Cet été, il apparaît un déséquilibre entre l'offre et la demande de biens. Un notaire de Seine-Maritime décrit la situation : " volumes des ventes et prix en baisse, malgré la stabilité des taux d'intérêt, et délai de vente et stock de biens en hausse ". De fait, les notaires sont devenus plus prudents puisque la proportion des optimistes plonge de 34,2 % à 3,1 %, tandis que celle des pessimistes augmente de 15,8 % à 43,8 %. Cette inflexion du marché semble provenir de l'attente des propriétaires qui souhaitent changer de logement. Espérons qu'il ne s'agit là que d'un simple report d'intention et que la reprise dessinée au printemps se poursuivra dès la rentrée…
Conseil des notaires, priorité à la vente
Peu d'évolution au niveau des perspectives économiques. L'augmentation des droits de douane annoncée par Donald TRUMP et les compressions budgétaires décidées par nos gouvernants ne peuvent engendrer qu'un ralentissement de l'activité économique préjudiciable à l'investissement immobilier. Peu probable que les prix de l'immobilier repartent à la hausse dans un avenir proche. Dans ces conditions il faut préférer la vente d'un bien avant le rachat d'un autre. C'est ce que préconise 88 % de nos correspondants pour le logement, proportion pratiquement équivalente à celle de notre précédente enquête. Pour les terrains, les conseils s'orientent à 45 % pour la revente d'un bien avant l'achat, 41 % pour la proposition inverse et 14 % pour l'attente.
*Enquête réalisée en juillet 2025 auprès d'un panel de notaires et négociateurs répartis sur toute la France.
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