La pierre en manque de crédit !

Si les acheteurs voient toujours de l'intérêt à s'attacher les bons et loyaux services d'un bien immobilier, ce rapprochement semble de plus en plus inaccessible. Les refus de prêts mettent à mal de nombreuses tentatives d'acquisition. Ce qui provoque inévitablement un effritement du cours de la pierre !
Prix
en repli !
Cette baisse des prix amorcée il y a bientôt 2 ans repose sur la restriction majeure des crédits immobiliers. En outre, avec des taux d'intérêt à long terme à 3 % et une inflation à 6 % - alors qu'en bonne doctrine économique, ces chiffres devraient être inversés - les prix immobiliers ne peuvent que poursuivre cette tendance baissière. Ce qui n'empêche pas de connaître quelques moments de répit comme ce fut le cas, semble-t-il, cet été. C'est ainsi que pour les logements, la proportion de ceux prévoyant une baisse des prix diminue en 2 mois de 78 % à 66 %, alors que 34 % estiment leur maintien au niveau actuel et 0 % une hausse. Pour les terrains, ces chiffres demeurent assez stables, les proportions étant respectivement de 61 % et 36 %.
Activité
de la morosité…
Il ne faut pas confondre crise du logement et marché immobilier en crise. La première se révèle assez violente par manque d'anticipation de nos dirigeants qui ont préféré aider l'acquisition au détriment du marché locatif. Quant à l'immobilier, il effectue depuis bientôt deux ans une lente décrue suivant en cela l'augmentation des taux d'intérêt. Si l'activité des services de négociation est demeurée relativement stable depuis la fin du printemps, les prévisions des négociateurs corroborent des pronostics plus modérés constatés fin août. Par exemple, Maître LEGROS, notaire dans La Manche, constate : " marché calme avec quelques fulgurances quand un bien sort sur le marché à un prix attractif (un prix juste) ".
Conseil des notaires
vendre en priorité
Le marché étant baissier depuis plus d'un an, les conseils demeurent orientés à la vente, soit en pourcentage, 79 % pour les logements et 50 % pour les terrains. Dans le premier cas, un petit nombre de nos participants, 9 %, maintiennent leurs conseils à l'achat. Ils sont dans des régions privilégiées où, comme le précisait déjà Me ODY à La Guerche de Bretagne, le marché s'est stabilisé au niveau des prix et la demande reprend.
Cependant, le ralentissement de l'activité économique dans la zone euro apparaît plus sévère que prévu… Il faudrait éviter que la crise qui a frappé le secteur immobilier en 1990 se reproduise… L'effondrement des prix s'établissait dans une fourchette allant de 20 à 30 % dans un délai très court. Cela corrigeait les excès apparus à partir du milieu des années quatre-vingt…
**Enquête réalisée en septembre 2023 auprès d'un panel de notaires et négociateurs répartis sur toute la France.
Quel budget pour acheter ?
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