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Actualités - 10 juin 2021

Chronique d'une mort annoncée reportée pour les chaudières fioul

SS
Stéphanie Swiklinski

Chronique d'une mort annoncée reportée pour les chaudières fioul

Initialement prévue le 1er juillet 2021 dans le neuf et le 1er janvier 2022 dans l'ancien, la mesure concernant la sortie du chauffage au fioul est reportée de 6 mois.

Ce n'est que partie remise !

Ce report de date est valable tant pour les nouvelles constructions que pour les anciennes. « Le texte prévoit des possibilités de dérogations pour certains cas puisqu'il peut arriver qu'il y ait des difficultés, des impossibilités techniques ou des coûts excessifs », a déclaré Barbara Pompili qui était auditionnée jeudi dernier à l'Assemblée nationale. Précisons que le décret n'interdira pas les réparations des chaudières fioul existantes, ce qui permet de tranquilliser certains Français. Le but de cette mesure n'est pas de forcer les gens à changer de chaudière si elle est encore en état de marche, mais plutôt de les orienter vers un système de chauffage plus vertueux, si votre chaudière rend l'âme de manière définitive.
Autre paramètre à prendre en compte : le secteur géographique dans lequel on se trouve. Même si parfois on aimerait être plus écolo, avoir une maison ancienne en zone rurale ne vous laisse pas forcément beaucoup de choix quant à votre système de chauffage ! Difficile par exemple, d'installer une pompe à chaleur quand on n'a pas le gaz de ville ou un débit électrique limité. Le décret est censé "coller au terrain" et prévoit que l'interdiction ne sera pas applicable dans certains cas.

Il y a ceux qui voudraient et qui ne peuvent pas changer de chaudière et il y a un petit pourcentage (seulement 15 %) de Français qui seraient prêts à changer leur mode de chauffage.
"Selon une enquête menée conjointement par Hellio et FioulReduc, l'interdiction qui se profile suscite chez les usagers actuels du fioul :

  • avant tout de l'inquiétude (pour 36 % des utilisateurs qui craignent des soucis financiers),
  • du mécontentement (32 % qui ne souhaitent pas changer d'énergie),
  • de l'attentisme (16 % qui ne comptent pas changer d'habitudes de consommation).
  • Au final, 47 % des sondés veulent conserver leur chaudière ou l'adapter au biofioul, les autres se partageant entre ceux qui ne savent pas ce qu'ils feront (38 %) et une petite minorité (15 %) qui est prête à changer d'énergie."

Pourquoi nous incite-t-on à changer de chaudière ?

La chaudière reste l'appareil de chauffage numéro 1, même si elle constitue un poste de dépenses important dans le budget d'une famille. Selon l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), le chauffage représente 66 % de la consommation énergétique d'un foyer. Les nouvelles réglementations sur l'environnement ainsi que la raréfaction des sources d'énergie classique ont poussé les fabricants à concevoir des chaudières plus écologiques. On les appelle les chaudières "nouvelle génération". Ces nouveaux appareils de chauffage rejettent moins de CO2 et ont des rendements plus élevés permettant de réaliser de belles économies. La "cerise sur le gâteau" est leur côté pratique : il existe des systèmes d'automatisation complète du chauffage. En effet, les chaudières dites "classiques", dont certaines datent des années 80, ont un rendement de 75 %. Si on les compare avec une chaudière à condensation nouvelle génération, cette dernière a un rendement pouvant aller jusqu'à 105 %. Pas besoin d'être bon en mathématiques pour comprendre la démonstration ! Les nouvelles chaudières ont par ailleurs des systèmes électroniques qui calculent vos besoins réels en chauffage, selon la température extérieure et vos habitudes de vie. Par ailleurs, les systèmes vertueux de chauffage minimisent les rejets polluants pour l'environnement. Par exemple, une chaudière fioul demande 0,4 kg/kWh alors qu'une chaudière à condensation n'en consomme que 0,1 kg/kWh. À méditer...

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