Musclez votre patrimoine !

Comme votre forme, votre patrimoine s'entretient ! Plusieurs placements sont dans les starting-blocks en 2012 et certains dispositifs, comme le Scellier, entament leur dernier tour de piste. Conseils pour "booster" votre patrimoine.
L'immobilier, la force tranquille
Les placements immobiliers se hissent en haut des podiums :
- avec un rendement de 6 % (source Le Revenu d'après Nortia), les appartements locatifs représentent une valeur sûre. Les clés du succès résident dans la diversification des emplacements et des locataires. Gérer soi-même ses biens permet de réaliser des profits supplémentaires (5 à 10 % d'un loyer).
- les dispositifs de la résidence-services et ceux du Scellier font la course à l'économie d'impôts.La déduction d'impôts peut atteindre 39 000 euros pour le Scellier et 33 000 euros pour une résidence-services. Le Scellier s'arrête le 31 décembre 2012. C'est la dernière ligne droite pour en profiter ! En revanche, le dispositif de la résidence-services est prorogé jusqu'à fin 2014.
- la Société civile de placement immobilier (SCPI) fait économiser bien des soucis. L'achat et la revente sont simplifiés. La gestion du parc est assurée par la SCPI. Le risque de loyers impayés est dilué dans la masse de biens détenus par la société. Avec un rendement estimé à 5,2 %, la technique du "pierre papier" a tout pour plaire !
- le viager offre un complément de revenu tout en permettant d'occuper ou de louer le bien. Ce n'est qu'au décès du vendeur que l'acheteur prend possession du bien. Les rentes perçues par le vendeur sont imposées sur le revenu. Un abattement fiscal est fixé selon son âge (70 % par exemple s'il a plus de 70 ans). L'acheteur, lui, ne peut pas déduire ses rentes (arrérages) de ses revenus fonciers.
L'épargne, une valeur sûre
L'épargne demeure un placement de choix. Livret A et compte sur livret tirent leur épingle du jeu.
Le livret A reste le chouchou des Français. Souple d'utilisation et sécurisant, il offre un rendement de 2,25 %. Le 1er octobre, son plafond a augmenté de 25 % passant de 15 300 à 19 125 euros. Une seconde hausse est prévue pour la fin de l'année. Son seuil atteindra alors 22 950 euros. Le livret A est soumis à la règle des quinzaines. Pour que l'argent prospère, il devra demeurer sur votre livret au moins une quinzaine civile commençant soit au 1er, soit au 16 du mois. Inutile donc de placer quelques économies le 20 pour les retirer le 12 du mois suivant. Aucun intérêt ne vous aura été versé. C'est le même principe qui s'applique au compte sur livret.
Si vous avez déjà un livret A, le compte sur livret est un moyen de compléter votre panel d'épargne et permet de disposer rapidement de son argent. Il offre un large éventail de taux allant de 1,5 à 2,25 % brut. À la différence du livret A, les intérêts perçus grâce à un compte sur livret sont soumis à l'impôt sur le revenu. Pour "booster" leur attractivité, les banques multiplient les taux promotionnels. Mais attention ! Ces taux sont temporaires et peuvent en cacher d'autres moins intéressants. Soyez vigilant et faites jouer la concurrence !
L'assurance-vie, le présent... et l'avenir
Longtemps considérée championne toutes catégories des produits d'épargne, l'assurance-vie doit aujourd'hui faire face à des compétiteurs moins vulnérables au regard de la crise de la dette. Néanmoins, l'assurance-vie constitue toujours un placement productif dont l'assuré peut jouir de son vivant. Elle procure ainsi un rendement brut moyen de 3,5 %. Mais sa force réside dans ses modalités de transmission. Si le bénéficiaire est le conjoint survivant (ou le partenaire pacsé), un frère ou une soeur (sous certaines conditions), il sera intégralement exonéré de droits de succession. L'assurance-vie est un moyen de garantir une rente ou un apport financier suite à un décès. La désignation du bénéficiaire est une étape qui mérite une grande attention. Plusieurs paramètres doivent être pris en considération lors de la rédaction de la clause : l'analyse de la situation familiale, du contexte patrimonial... permettront de faire la course en tête !
Le foncier, le placement alternatif
Sortant des sentiers battus, la forêt et les vignes n'en sont pas moins intéressantes ! Avec un rendement modeste mais fiable (entre 2 et 3 %), le bois présente plusieurs atouts fiscaux :
- l'achat de terrains ou de parts d'un Groupement foncier forestier (GFF) s'accompagne d'une réduction de l'impôt sur le revenu. Cette déduction annuelle peut atteindre 2 052 euros pour un couple et 1 026 euros pour une personne seule. Ce régime est censé prendre fin au 31 décembre 2013 ;
- investir dans un bois permet aussi de minorer son Impôt sur la fortune (ISF). La réduction s'élève à 50 % du montant investi. Le patrimoine forestier est exonéré d'ISF à hauteur de 75 % du montant de l'investissement ;
- les biens forestiers sont exonérés de droits de succession ou de donation aux 3/4 s'ils sont détenus depuis au moins 2 ans.
et reverse une part des loyers.
Dispositif Duflot : passage de relais pour le Scellier...
Le remplaçant du Scellier" sera "fiscalement plus incitatif, mais plus exigeant" selon la ministre du Logement, Cécile Duflot. Il ciblera les secteurs sous tension où l'accès au logement est vraiment nécessaire. Moins de zones seront concernées par ce dispositif.
Plus social, le plafond de ressources sera abaissé afin de s'adresser aux classes modestes et moyennes, situées juste au-dessus des seuils donnant accès aux logements sociaux. Les loyers devront être plafonnés et se situer 20 % en dessous des prix du marché.
La réduction d'impôt s'étalera sur 9 et 12 ans. Son taux se situera à 18 % pour un investissement maximum de 300 000 euros. Un bonus est à l'étude pour les bâtiments à très haute performance énergétique.
Cette réduction d'impôt sera soumise au nouveau plafond global des niches fiscales (10 000 euros par foyer fiscal et par an, dès 2013).
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