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Je gère mon patrimoine - 18 Mai 2017

Ouvrir un gîte : les clés de votre projet


Ouvrir un gîte : les clés de votre projet

Vous ne supportez plus le bruit, la pollution et le stress des grandes villes. Vous souhaitez changer d'orientation professionnelle et vous vous sentez prêt à tout quitter pour rompre avec l'effervescence citadine. C'est décidé : direction la campagne pour ouvrir une chambre d'hôtes. Ce qu'il faut savoir avant de vous lancer.

Ne pas confondre gîtes et chambres d'hôtes

Attention à utiliser les bons termes car gîtes et chambres d'hôtes n'ont pas la même vocation.
Ouvrir un gîte consiste à mettre à la disposition d'un locataire de passage une maison ou un appartement, meublés et équipés (avec au minimum un coin cuisine, des sanitaires...). Le bien mis en location sera totalement indépendant de votre domicile personnel. La location pourra être à la journée, à la semaine ou au mois.
Le concept de chambre d'hôtes est différent dans la mesure où il s'agit d'une chambre aménagée dans votre domicile avec une salle de bain privative. La location inclut le petit déjeuner voire des repas faits maison (on parle alors de tables d'hôtes). Le nombre de chambres mises en location sera limité à 5 avec une capacité d'accueil de 15 personnes maximum.

Mettez tous les atouts de votre côté

Créer et gérer un gîte ne s'improvise pas. Outre de bonnes qualités relationnelles, le sens de l'accueil et un minimum d'organisation, vous devrez vous attacher à d'autres points avant de vous lancer dans l'aventure :

  • définissez précisément votre projet et menez une étude de marché pour connaître le prix d'achat du bien que vous envisagez d'acheter pour le transformer en gîte et pour savoir s'il existe d'autres structures équivalentes à proximité. Si c'est le cas, renseignez-vous sur les demandes d'hébergement dans le secteur afin d'estimer la faisabilité et la viabilité de votre projet
  • établissez votre budget (achat du bien s'il n'est pas déjà dans votre patrimoine, assurances, taxes et impôts divers, frais de nettoyage et entretien...)
  • soyez attentif à l'implantation du gîte. La situation géographique devra être attractive et touristique (proximité de la mer, d'une station de ski, d'un site touristique connu...). Pas trop éloigné non plus d'un bourg équipé de services (commerces...)
  • soignez la qualité de l'hébergement et veillez à ce que vos futurs locataires ne manquent de rien (four, vaisselle...).

Important Depuis le 1er janvier 2016, les gîtes ruraux (labellisés gîtes de France ou autres) doivent être classés "meublés de tourisme" pour que le loueur bénéficie du plafond de 82 800 euros dans le cadre du régime fiscal dit du "micro-foncier".

Il y a gîtes et gîtes

Vous ne voulez pas d'un gîte "classique" alors pourquoi ne pas opter pour une formule plus "originale". Par exemple :

  • l'écogîte. C'est un lieu d'hébergement dont le fonctionnement répond à des critères écologiques (utilisation des énergies renouvelables, limitation de la production de déchets...)
  • les gîtes Panda WWF. Situés dans un environnement naturel et préservé, ils permettent aux passionnés de nature de découvrir des parcs naturels. Les propriétaires de ces structures proposent un équipement d'observation de la nature (jumelles...) et des documents spécifiques pour découvrir le patrimoine naturel et culturel
  • le gîte de groupe reçoit des groupes d'amis, de randonneurs ou des familles, le temps d'un week-end ou de vacances ou répond à des demandes de professionnels (classes vertes, séminaires, stages...).

Comment sont classés les gîtes En matière de gîtes comme dans bien d'autres domaines, le label est synonyme de prestations de qualité. Parmi tous ceux existant, les plus connus sont les Gîtes de France® et Clévacances. L'obtention du précieux label s'effectue en plusieurs étapes, de l'expertise du projet à la visite finale, effectuée par des experts, vigilants au respect des normes. Tous les hébergements sont contrôlés, sélectionnés et labellisés selon des critères de confort précis et une charte de qualité nationale.

Les formalités à accomplir

Il n'est pas possible d'ouvrir un gîte n'importe où, ni n'importe comment. Il faudra au préalable effectuer une déclaration sur un formulaire CERFA auprès du maire de la commune où est situé le meublé. Cette déclaration devra indiquer notamment l'identité et l'adresse du déclarant, l'adresse du meublé de tourisme, le nombre de pièces qui le composent, le nombre de lits...

Pensez aussi à informer votre assureur de la mise en location saisonnière d'un logement touristique ainsi que des activités complémentaires que vous pourrez proposer dans le cadre de l'exploitation.
Le gîte ne peut pas être implanté n'importe où. Il doit être situé dans une zone rurale à vocation touristique, à l'intérieur ou à l'extérieur d'un bourg. Exceptionnellement, il pourra se situer en zone urbaine à condition d'être implanté à proximité ou dans le périmètre de quartiers touristiques ou historiques.
L'exploitant d'un gîte n'est en principe soumis à aucun statut professionnel. Si vous exercez la seule activité de location, en fonction du chiffre d'affaires réalisé dans le cadre de cette activité et de vos autres revenus, le régime fiscal des loueurs en meublé peut trouver à s'appliquer. Pour en savoir plus, adressez-vous à votre centre des impôts.
Il est aussi possible que cette activité devienne commerciale (par exemple si elle s'accompagne de prestations de service d'hôtellerie telles que le nettoyage du gîte, la fourniture du linge de maison...) et/ou de prestations de service de loisirs (location de VTT...). Dans ce cas, une inscription au Centre de formalités des entreprises (CFE) est  obligatoire si l'activité est exercée à titre de profession habituelle (c'est-à-dire de manière répétitive dans le but d'en tirer des profits). Il faudra alors opter pour un statut juridique (auto-entrepreneur, EIRL, EURL, SARL...). En revanche, si cette activité est occasionnelle, ponctuelle ou exceptionnelle, elle ne confère pas la qualité de commerçant et ne nécessite pas l'inscription au CFE.

  • À savoir •
    Un gîte doit au minimum comporter :
    • une salle commune meublée
    • une cuisine ou un coin cuisine aménagé dans la salle commune, comprenant au moins un évier, une cuisinière, un réfrigérateur, une table et des chaises en proportion de la capacité d'accueil, un placard et tous les ustensiles nécessaires
    • une salle d'eau comprenant au moins un lavabo et une douche
    • des toilettes intérieures ;
    • l'électricité, de l'eau potable courante (chaude et froide) ainsi qu'un moyen de chauffage
    • une (ou plusieurs) chambre(s) indépendante(s) équipée(s) d'un lit et de meubles
    • les moyens permettant le lavage, le séchage et le repassage du linge.

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