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Guide achat immobilier - 13 Novembre 2025

Assurance habitation et nouvelles technologies : vos appareils électroniques sont-ils protégés ?


Assurance habitation et nouvelles technologies : vos appareils électroniques sont-ils protégés ?

Montres, enceintes, électroménagers de dernière génération… Les foyers s'équipent de plus en plus d'appareils électroniques et d'équipements électriques. Souvent onéreux, ces biens occupent une place clé dans le confort et la sécurité du foyer. Mais qu'advient-il en cas de sinistre ? Sont-ils protégés comme le reste du mobilier, ou faut-il souscrire une garantie à part ? Cet article fait le point sur la protection des appareils électroniques et électriques, en rappelant les conditions d'indemnisation prévues par les contrats.
 

Comment l'assurance habitation couvre-t-elle vos équipements électroniques ?

Les garanties classiques
Dans la majorité des contrats, les appareils électroniques et électriques sont considérés comme des biens mobiliers. Ils bénéficient donc, en principe, des mêmes protections que le reste du logement en cas d'incendie, de dégât des eaux ou encore de vol avec effraction.
 
Concrètement, si un dégât des eaux endommage un téléviseur fixé au mur ou un ordinateur posé dans une pièce, ces biens entrent dans l'inventaire des objets mobiliers indemnisables. L'assureur évalue alors la valeur au jour du sinistre pour calculer la compensation.
 
En revanche, tous les équipements ne sont pas couverts de manière uniforme. Les appareils nomades (smartphones, tablettes, ordinateurs portables…) peuvent être exclus ou soumis à des limitations dans la couverture standard. Pour les protéger hors domicile ou en cas de casse accidentelle, il est souvent nécessaire de souscrire une garantie spécifique dite " appareils nomades ".

Les dommages électriques
Certaines situations particulières, comme une surtension, un court-circuit ou un impact de foudre, ne sont pas systématiquement couvertes par l'assurance habitation. Pour protéger efficacement ses équipements électriques, il est essentiel de consulter son contrat d'assurance habitation afin de vérifier si ces dommages sont pris en charge par défaut ou s'il est nécessaire de souscrire une garantie optionnelle dédiée.
 
Cette garantie couvre généralement les effets directs d'une surtension, d'un court-circuit ou de la foudre sur les appareils électroménagers, le matériel informatique, la hi-fi ou encore les équipements multimédias. En revanche, elle n'intervient pas en cas de panne interne, de défaut de fabrication ou d'entretien insuffisant. Certains contrats prévoient également des exclusions liées à l'âge des équipements, en limitant l'indemnisation pour les appareils de plus de 8 ou 10 ans.
 
Dans certains cas, la garantie peut prendre en compte les conséquences indirectes. Par exemple, si un congélateur est endommagé par une surtension, la perte des denrées stockées n'est indemnisée que si le contrat le prévoit expressément.
 

Les limites et exclusions à vérifier dans son contrat

Même si les équipements électroniques sont inclus dans la couverture des biens mobiliers, certains cas restent exclus ou soumis à des restrictions. Il est essentiel de les identifier avant tout sinistre.

Pannes et usure
Une panne interne ou une défaillance liée à l'usure normale d'un appareil ne relèvent pas de l'assurance habitation. Dans ce cas, seule une garantie constructeur ou une extension de garantie commerciale peut intervenir. Par exemple, un ordinateur qui cesse de fonctionner à cause d'un défaut matériel ou un lave-linge présentant une défaillance mécanique après plusieurs années d'utilisation, ne relèvent pas de la garantie habitation.

Usage professionnel
Lorsqu'un matériel est utilisé à des fins professionnelles (ordinateur, imprimante, caméra…), il peut être exclu du champ d'application du contrat habitation. Dans le cadre du télétravail, un salarié peut parfois bénéficier de la couverture souscrite par son employeur pour le matériel fourni. En revanche, lorsque son propre équipement personnel est utilisé à des fins professionnelles, une extension de garantie ou une assurance spécifique peut s'avérer nécessaire. Pour les indépendants utilisant du matériel spécialisé, la souscription d'une assurance professionnelle distincte reste souvent indispensable.

Objets de valeur
Les contrats d'assurance habitation fixent des plafonds d'indemnisation pour les biens mobiliers, ce qui peut limiter la prise en charge de certains équipements électroniques haut de gamme. L'indemnisation s'effectue alors dans la limite prévue par les conditions générales.
 

Bien assurer sa maison avec des équipements technologiques

Déclarer correctement ses biens
Il est conseillé de conserver les factures et, si possible, des photos de ses équipements électroniques. En cas de sinistre, ces justificatifs facilitent l'évaluation de la valeur des biens et accélèrent le processus d'indemnisation. Pour les objets les plus coûteux, une preuve d'achat claire peut éviter toute contestation ultérieure.

Identifier les options utiles
Selon la composition du foyer, certaines garanties optionnelles peuvent se révéler pertinentes. La couverture des dommages électriques, par exemple, permet de protéger les appareils électroménagers, le matériel informatique ou encore les équipements multimédias contre les surtensions ou les courts-circuits.
 
Certains assureurs proposent également des grilles d'évaluation ou des simulateurs en ligne afin d'aider les assurés à estimer correctement la valeur de leur capital mobilier. Ces outils permettent d'inclure l'ensemble des biens : électroménager, multimédia, mais aussi mobilier classique.

Éviter la sous-assurance
Le montant garanti pour les biens mobiliers doit être cohérent avec la valeur réelle des équipements détenus. Si ce capital est sous-évalué, l'indemnisation pourra être réduite en cas de sinistre. Ajuster régulièrement son contrat permet donc de maintenir une protection adaptée.
 

Les bons réflexes en cas de sinistre

Si un appareil électronique est abîmé lors d'un sinistre, quelques démarches simples permettent d'accélérer la prise en charge par l'assurance habitation.

  • Prévenir rapidement son assureur : la déclaration doit être faite dans les délais prévus au contrat (généralement cinq jours ouvrés, deux jours en cas de vol).
  • Décrire précisément les biens touchés : pour faciliter l'évaluation, mieux vaut détailler les biens endommagés et joindre factures, photos ou preuves d'achat. Un dossier bien rempli accélère toujours le traitement du sinistre.
  • Attendre l'évaluation prévue par le contrat : selon les clauses du contrat, l'assureur peut missionner un expert chargé d'estimer l'ampleur du sinistre avant toute indemnisation.
 
Le contrat précise souvent si l'indemnisation se fait en valeur d'usage (prix d'achat moins la vétusté) ou en valeur à neuf, donc sans décote. La différence joue directement sur la somme que l'assuré percevra finalement. Certains contrats proposent également une garantie complémentaire de rééquipement à neuf, qui permet de remplacer un appareil endommagé par un modèle équivalent sans tenir compte de l'usure.
 

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