Divorce, vendre vite et à bon prix

Le marché de l'immobilier a cela de particulier que plus la vente d'un bien traîne en longueur et plus ce bien risque de perdre en valeur. Pire, après un certain temps, les acheteurs potentiels en viennent même à se demander si le bien en question ne cache pas un vice non révélé. Et le doute s'élève encore d'un cran quand le marché est florissant par ailleurs. C'est que certaines situations familiales retardent considérablement la vente de certains biens. Bien souvent, indivisions et divorces sont au cœur de ces loupés immobiliers.
Quand faut-il mettre un bien en vente quand on divorce ?
L'objectif d'une vente, quel que soit le bien cédé, est toujours le même : en tirer le meilleur prix. Or, dans une société de l'information où chaque nouvelle image chasse la précédente dans un délai très court, il est préférable de pouvoir vendre vite, tant que la mémoire des acheteurs reste vive. Tout se résume à une question d'opportunité, de timing. Malheureusement, il arrive parfois qu'un couple en plein divorce ne parvienne pas à s'entendre sur le prix. Ce désaccord nuit terriblement à la vente et fait fuir les acheteurs potentiels.
D'autre part, la mise en vente d'un bien immobilier dans une rupture ou une séparation répond généralement à des besoins financiers urgents. Dans le cadre d'une procédure longue, la pression financière se fait sentir davantage encore, obligeant souvent les divorçants à se séparer de leur bien. Autre cas de figure, source de tensions plus vives, le rachat de soulte par l'un des époux, compliquant à la fois la vente du bien et le règlement à l'amiable de la procédure de divorce.
Il existe un point commun ; l'accord préalable sur la valeur du bien et son prix de vente. Sans cet accord préalable, aucune cession n'est possible, ni à un tiers, ni à l'un ou l'autre des époux. De fait, le bon moment pour vendre quand on divorce, c'est le moment où l'on s'accorde sur le prix.
Les nouvelles procédures de divorce
Depuis le 1er janvier 2017, la loi pour la simplification de la justice a profondément modifié la procédure de divorce par consentement mutuel. Plus simple, moins judiciarisé, le nouveau divorce à l'amiable permet aux époux en instance de séparation d'opérer le changement de vie très rapidement. En effet, le divorce par consentement mutuel s'effectue sans juge, en la seule présence de deux avocats, un pour chacune des parties. Dès l'accord trouvé, une convention de divorce est rédigée. Il faudra qu'elle soit ensuite signée par les parties et leurs avocats respectifs avant d'être validée et entérinée par le notaire, comme un acte sous seing privé.
Cette procédure, accessible à tous sauf cas particuliers définis par la loi, demande malgré tout un préalable indispensable ; que les futurs ex-époux soient en accord sur les conséquences patrimoniales, sociales et financières de leur séparation.
Si l'on évoque ici ce détail, c'est pour mettre le doigt sur ce point crucial ; l'accord entre les parties avant la validation de la procédure. En somme, en matière de divorce comme en matière de vente immobilière, les pré-requis sont identiques. Sans accord, pas d'issue possible et une procédure (de divorce comme de vente) qui traîne en longueur entraînant des pertes financières importantes et générant des tensions parfois très vives.
Pour bien vendre, il faut aussi bien divorcer
En résumé, pour vendre son bien immobilier au meilleur prix et dans les meilleurs délais, il est inutile de se précipiter. Avant tout, il faut trouver l'accord financier à même de satisfaire toutes les parties. C'est à ce moment, et seulement à ce moment, que le bien peut être mis à la vente. Et ça tombe plutôt bien parce que le divorce amiable tel qu'il se présente aujourd'hui demande le même protocole. Plus l'accord sera trouvé tôt, plus la procédure sera lancée vite et plus les pertes seront limitées. Il se peut même que l'affaire se révèle très bonne et se règle en moins de trois mois. Divorce comme vente immobilière.
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