Savants mélanges ville/campagne en 2e couronne de Rennes
Offrant un parfait compromis entre la ville et les secteurs plus ruraux, la seconde couronne de Rennes met l'eau à la bouche de bien des acheteurs.
Ils y voient beaucoup d'avantages avec des villes desservies par les transports en commun, tel le train, et des services bien pratiques au quotidien, avec les villes du quart d'heure. Des centres où tous les services essentiels se trouvent à une distance de 15 minutes à pied ou à vélo. Forts de ces atouts, bon nombre de lieux viennent de connaître une hausse des prix à deux chiffres en 2022. La palme revient à Mordelles qui enregistre une progression de 18,7 % pour se situer à 296 600 €. Dans cette logique, Thorigné-Fouillard subit aussi cette tension immobilière avec une hausse de 15,8 % pour un budget médian de 387 000 €.
Pour accéder à des villes moins sélectives, il convient de s'intéresser à Saint-Aubin-d'Aubigné ou Liffré. La carte réserve des formules de respectivement 243 000 et 272 000 € pour acheter une maison.
Côté "appartements", le budget médian permet de se loger pour 2 840 €/m2. Quant aux terrains, ils se situent à 62 200 €.
Corinne RIMASSON Notaire à Bruz
Comment les prix ont-ils évolué en 2e couronne ?
C'est l'accélération de la hausse des prix qui a caractérisé la 2e couronne depuis 5 ans. Cependant, 2022 apparaît comme une année charnière avec une progression des prix bien plus modérée et linéaire.
Vers quel type de projet immobilier faut-il se diriger selon vous ?
La structure des ventes nous permet de distinguer des projets types en 2e couronne :
- l'appartement T2 et T3 s'adressant à des jeunes ménages ou des investisseurs ;
- la maison type 5 / type 6, plus petite qu'en 1re couronne, destinée à la résidence principale ;
- le terrrain à bâtir, environ 300 m2, recherché par des jeunes avec des professions intermédiaires ;
- le neuf avec des T2 et T3 ciblant plutôt les investisseurs, notamment à Bruz avec des immeubles haut de gamme.
Que conseillez-vous pour mener à bien son achat autour de Rennes ?
Je préconise de disposer d'un apport personnel qui représente l'équivalent des frais d'acquisition, soit 8 à 10 % du coût du projet. J'attire l'attention sur le budget envisagé car les primo accédants peinent pour obtenir leur financement. Comme le marché reste stabilisé à des prix élevés, de nombreux ménages ne peuvent accéder à la propriété. Les vendeurs accepteront-ils de revoir leurs prétentions à la baisse ? Il faudrait que la situation se détende car nous notons un recul des signatures de compromis. Par ailleurs, si les taux d'intérêt augmentent, ils restent intéressants. Il vaut mieux acheter pour se loger que payer un loyer. Place à de nouvelles tendances pour limiter les budgets immobiliers : le détachement de parcelle pour créer de petits terrains et le recul de l'effet covid qui a privilégié les maisons avec terrains et les résidences secondaires...
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