Comment calculer le budget d'achat d'un bien ?
Se lancer dans un projet d'achat immobilier implique plusieurs étapes : la prospection des annonces, la visite des biens repérés, puis la concrétisation par la signature d'un compromis et d'un acte de vente. Mais avant cela, il convient de se poser une question essentielle : quel budget allouer à ce projet d'acquisition ? Comment calculer le budget d'achat d'un bien ? Découvrez tous les aspects à considérer lors de la définition de votre budget.
Calculer son budget d'achat immobilier : vos épargnes et vos aides
Dans un premier temps, il est nécessaire de faire le point sur les ressources dont vous disposez déjà. Un Plan Épargne Logement, des économies personnelles ou encore des aides auxquelles vous êtes éligible peuvent constituer une somme d'argent importante qui vous sera d'une grande aide pour atteindre votre objectif d'accès à la propriété.
Vos économies personnelles
Si la possession d'économies personnelles n'est pas une condition sine qua non à un achat immobilier, cette disposition contribue tout de même à faciliter votre projet, surtout si vous souhaitez souscrire un prêt immobilier auprès d'une banque. Ces économies peuvent notamment provenir :
- D'un Plan Épargne Logement (PEL), qui consiste en une épargne réglementée et destinée à financer un achat immobilier ou la réalisation de travaux.
- D'un apport personnel, créé à l'aide d'une bonne gestion financière, d'une épargne mensuelle, d'un héritage ou encore de donations familiales.
Grâce au calcul de votre apport, vous pourrez déterminer votre capacité d'emprunt, en discutant avec un conseiller bancaire ou bien en effectuant une simulation en ligne.
Quelles aides pour un achat immobilier ?
La création de plusieurs aides et dispositifs a quelque peu facilité l'accès à la propriété. Il peut s'agir de prêts spécifiques aidés par l'État, ou bien d'aides locales, plus méconnues mais tout aussi attractives. En fonction de votre profil et de votre situation, il vous est notamment possible de solliciter :
- Un Prêt à Taux Zéro (PTZ), sans taux d'intérêt, en complément d'un autre prêt immobilier.
- Un prêt accession Action Logement.
- Un Prêt Conventionné (PC).
- Un prêt épargne si vous possédez un Plan Épargne Logement.
- Un Prêt Social Location-Accession (PSLA), qui propose une faible TVA et une exonération de la taxe foncière pour une durée de 15 ans.
- Un Prêt d'Accession Sociale (PAS).
Afin de profiter de ces prêts particulièrement avantageux, il est évidemment conseillé de vérifier les conditions d'éligibilité.
Vous pouvez également envisager l'obtention de certaines aides. Là encore, il vous faudra consulter les critères d'attribution avant de vous lancer dans la constitution de votre dossier. Vous pouvez ainsi demander :
- Le crédit collectivité locale, au sein de votre commune.
- L'APL Accession, auprès de votre Caisse d'Allocations Familiales ou de votre Mutualité Sociale Agricole.
- L'exonération de la taxe foncière pour une durée variable de 2 à 5 ans.
- Une réduction de la TVA.
Calculer son budget d'achat immobilier : les dépenses à prévoir
Le budget relatif à un achat immobilier ne se limite pas à la simple valeur du bien. En effet, de nombreux frais annexes sont à considérer et à intégrer dans votre projet, afin de vous éviter de mauvaises surprises.
Les frais liés à la concrétisation du projet
De manière générale, deux options s'offrent à vous pour trouver un bien immobilier en vente :
- Entre particuliers.
- En sollicitant l'aide d'une agence immobilière.
Cette seconde solution, plus sécurisée grâce à l'expertise des agents qui seront en charge de votre dossier, représente toutefois un coût supplémentaire. En effet, des frais d'agence - qui constituent environ 5% du prix de vente - sont appliqués. Une dépense non négligeable qu'il faut absolument prendre en compte dans votre budget.
Par ailleurs, il n'est pas rare de faire appel aux services d'un notaire pour encadrer la signature des différents documents de vente, tels que le compromis et l'acte définitif. Une expertise dont le coût dépend du prix de vente de votre bien, et qui représente :
- Environ 3% du prix de vente d'un bien neuf.
- Environ 7 à 8% du prix de vente d'un bien ancien.
Un apport personnel étant généralement destiné au règlement de ces frais annexes, les banques sont souvent rassurées lorsque les emprunteurs ont pu s'en constituer un. Ainsi, le prêt qu'elles accordent sert uniquement au financement de la valeur du bien.
Les frais liés au crédit immobilier
En souscrivant un prêt immobilier auprès d'un organisme de crédit, ce dernier vous impose un taux d'intérêt qui vient s'ajouter au montant de vos mensualités. Ce taux permet à la banque de se rémunérer, et varie en fonction de plusieurs facteurs : zone géographique, établissement, mais également profil de l'emprunteur. Ainsi, la banque peut vous proposer un taux d'intérêt en fonction de vos revenus, du montant de votre apport personnel et de votre taux d'endettement. La durée de votre emprunt joue aussi un rôle majeur dans le calcul du taux d'intérêt ; ainsi, plus votre emprunt est long, plus le taux sera élevé.
Enfin, sachez qu'il est vivement recommandé de souscrire une assurance emprunteur lorsque vous obtenez un crédit immobilier. Non obligatoire, elle est fréquemment demandée par les banques, puisqu'elle leur garantit le versement de vos mensualités en cas d'incapacité soudaine de votre part à poursuivre le remboursement. Il vous faut donc intégrer le montant de votre cotisation mensuelle d'assurance au budget total destiné à votre achat immobilier.
Grâce à un calcul précis de l'ensemble des frais liés à votre achat immobilier, vous serez en capacité d'anticiper vos dépenses et de trouver un logement en adéquation totale avec votre projet. Il est donc vivement conseillé d'effectuer cette analyse en amont afin de ne pas vous laisser dépasser !
Que pensez-vous de cet article ?