Travaux à financer ? Des prêts qui enfoncent le clou !

Si la boîte à outils du parfait bricoleur ne vous est pas complètement inconnue, celle de l'emprunteur mérite de connaître quelques rudiments avant de se lancer. Voici un tour de main qu'il vaut mieux posséder pour bien financer ses travaux !
La rénovation de sa maison réclame une bonne dose d’organisation et d’anticipation. À commencer par le plan de financement, qui permet de trouver les budgets nécessaires pour mener à bien son projet. Car il existe des astuces pour emprunter à taux zéro, profiter de crédit conso ou bénéficier d’aides pour les travaux… qu’il ne faut surtout pas oublier dans sa boîte à outils. Avant de démarrer le chantier, voici quelques « bons tuyaux » qui conduiront à une belle rénovation !
Décrocher un prêt à taux zéro
Atouts. Il s’agit d’un prêt à taux zéro dédié aux travaux, qui se présente sous le label «Eco-PTZ». Particulièrement apprécié des amateurs de « vieilles pierres », il permet d’obtenir un financement sans intérêt pour réaliser des travaux de rénovation énergétique. Son montant maximum atteint 30 000 €. Depuis le 1er juillet 2016, un 2e prêt peut être accordé pour le même logement, à condition toutefois de ne pas dépasser le montant total autorisé de 30 000 €.
Conditions… Le logement doit avoir été construit avant 1990 et être utilisé à titre de résidence principale. Par ailleurs, les travaux doivent concerner :
- l’isolation des murs, de la toiture,
- le remplacement des fenêtres,
- l’installation d’un chauffage ou d’une production d’eau chaude-sanitaire utilisant les énergies renouvelables,
- ou encore la réhabilitation du système d’assainissement non collectif.
Dans tous les cas, les travaux doivent être effectués par une entreprise bénéficiant d’un signe de qualité « Reconnu garant de l’environnement » (RGE).
Quel résultat ? Soit vous choisissez de réaliser un bouquet de travaux comprenant 2 actions de rénovation (murs toiture par exemple) ; soit vous visez une amélioration de la performance énergétique pour passer de 180 kWh/m²/an à 80 kWh/m²/an.
Obtenir un prêt travaux «Action Logement»
Atouts. Qu’il s’agisse de réaliser des travaux d’amélioration ou d’agrandir sa maison, le prêt travaux Action Logement constitue sûrement une bonne solution ! Il s’apparente au « 1 % logement » et s’adresse à tous les salariés des entreprises de plus de 10 personnes. Son montant peut atteindre 10 000 €, sachant que sa durée de remboursement se déroule en 120 mensualités. Son taux a la particularité d’être celui du Livret A de l’année n-1. Une bonne nouvelle quand on sait l’évolution de ce dernier, qui s’élève désormais à 0,75 %.
Conditions… Pour en disposer, il convient de se rapprocher des services d’Action Logement, sachant que les bénéficiaires doivent respecter des plafonds de ressources. Dans tous les cas, la palette de travaux envisagés reste des plus variées, puisque les améliorations visent aussi bien la performance énergétique, la décence du logement, l’adaptation au handicap que la restauration de copropriétés dégradées.
Quel résultat ? À condition de répondre aux différents critères, ce dispositif autorise l’accès à un prêt des plus avantageux. Reste à saisir l’opportunité d’en profiter, puisque ce prêt est contingenté, c’est-à-dire qu’il est distribué dans la limite des fonds disponibles !
Dénicher un prêt conso !
Atouts. Un détour par la banque peut conduire à mettre la main sur de bons outils pour financer les travaux. Sans recourir au prêt immobilier, destiné à financer un gros projet, il existe des prêts travaux à des taux très avantageux (moins de 2 %) pour aménager sa maison. Il s’agit généralement d’un prêt avoisinant les 25 000 euros, qui pourra être remboursé sur 10 ans.
Conditions… La majorité des banques les distribuent, ce qui ouvre des portes à la majorité des emprunteurs. Mais il faut s’assurer que le coût du crédit reste compétitif par rapport à un prêt immobilier classic. Si le taux servi reste attractif, le coût de l’assurance emprunteur ne doit pas s’envoler ! Il faut penser à totaliser toutes les mensualités pour vérifier à combien s’élèveront tous les intérêts et frais annexes.
Quel résultat ? Des plus profitables pour votre porte-monnaie, puisque les établissements de crédit se livrent à une vraie bataille commerciale pour capter le plus de clients. Petits travaux d’aujourd’hui deviendront gros travaux de demain…
Utiliser un prêt épargne logement
Atouts. Le fruit de nombreuses années passées à épargner, ce qui permet de bénéficier de prêts à des conditions déjà fixées, assorties d’une éventuelle prime de l’État. C’est le cas du Plan Epargne Logement (PEL) ou du Compte Epargne Logement (CEL), dont le montant du prêt est calculé en fonction des sommes placées.
Conditions… Le CEL peut représenter un montant maximum de 23 000 € pour une durée de remboursement pouvant atteindre 15 ans. Le taux d’intérêt, qui varie en fonction de la période d’épargne, peut difficilement être plus compétitif que celui des prêts immobiliers actuels.
Mais c’est sans compter sur la prime d’État, accordée en fin de période d’épargne, qui peut atteindre
1 144 € et reste exonérée de l’impôt sur le revenu. Si le PEL se montre plus généreux en autorisant jusqu’à 92 000 € d’emprunt, son taux d’intérêt, en revanche, atteint des niveaux impensables de nos jours, comme 4,20 % pour les plans ouverts entre le 1er février 2015 et le 31 janvier 2016. Mieux vaut donc en faire un produit d’épargne !
Quel résultat ? Il faut avant tout s’intéresser au CEL qui, en fonction du taux servi, peut constituer une alternative intéressante ou un complément aux autres prêts travaux.
Profiter des aides aux travaux
Atouts. C’est du côté de l’Anah (Agence nationale de l’habitat) qu’il faut se tourner pour disposer d’aides permettant de rendre son logement plus confortable et sain. Les coups de pouce concernent aussi bien la réfection des installations d’eau, de gaz, d’électricité ou encore la rénovation d’une salle de bain et de toilettes.
Conditions… En satisfaisant aux critères définis par l’Anah, c’est jusqu’à 50 % du montant des travaux qui peuvent être pris en charge, soit une aide de 10 000 € maximum ou de 25 000 € en cas de gros travaux. Mieux encore, si les travaux abaissent la consommation énergétique du logement d’au moins 25 %, le montant total de l’aide se chiffre à 15 600 € (35 % du montant des travaux + 1 600 € de prime Habiter Mieux) pour les ménages aux revenus très modestes.
Quel résultat ? Ces aides constituent une excellente occasion d’améliorer le confort du logement et de le rendre plus performant au plan énergétique. Le 0 820 15 15 15 permet d’aller plus loin.
Des économies d'impôts avec le CITE ?
Il s’agit du fameux crédit d’impôt accordé pour la réalisation de travaux liés à la performance énergétique des logements. Toutes les dépenses dans la résidence principale, permettant de faire des économies d’énergie, d’isoler au plan thermique ou d’installer des équipements à énergie renouvelable, autorisent un crédit d’impôt égal à 30 % du montant des dépenses. Précisons qu’il existe un plafonnement de 8 000 euros pour une personne seule et de 16 000 euros pour un couple, et que le CITE peut être cumulé avec l’Éco-PTZ.
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