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Je réalise des travaux - 1 Mars 2016

Éco-rénovation : bien se protéger sans (trop) dépenser


Éco-rénovation : bien se protéger sans (trop) dépenser

En plus de donner un style inimitable, la rénovation énergétique permet de réaliser des économies incomparables. Que ce soit au niveau des travaux, des matériaux ou des impôts, voici les astuces pour disposer d'un logement écologique et économique !

Avec 2/3 des logements construits avant 1975, la rénovation a de beaux jours devant elle ! Qu’il s’agisse des maisons individuelles ou des bâtiments collectifs, les économies d’énergie, la mise aux normes constituent des enjeux importants. Ce qui suppose des travaux pour améliorer la performance énergétique. Car les logements anciens peu isolés, trop chauffés ou mal exposés… peuvent cumuler quelques petits défauts qui les rendent coûteux à utiliser. Beaucoup d’acquéreurs considèrent désormais le coût de fonctionnement comme un critère de choix important. Avec la loi de transition énergétique du 17 août 2015, les pouvoirs publics encouragent les propriétaires et les locataires à redonner un « coup de frais » aux biens immobiliers. Dans la boîte à outils indispensables, on trouvera les bons « pros » disposant du label RGE (Reconnu garant de l'environnement), les améliorations ouvrant droit à des crédits d’impôts, ou encore les aides permettant de financer les travaux. Autant de solutions qui permettront de se lancer dans une éco-rénovation, à la fois écologique, économique et esthétique !

Des travaux à plusieurs niveaux...

Sans aucun doute, ce sont les travaux d’isolation et de chauffage qui vont retenir l’attention de la majorité des occupants. Rien d’étonnant, car ils contribuent largement à réduire les factures d’énergie et à rendre les logements plus performants. Pour bien rénover du sol au plafond, voici quelques travaux qui amélioreront la performance énergétique. Ce qui revient à envisager l’isolation des murs. Elle peut se faire par l’intérieur ou par l’extérieur. Dans le 1er cas, cela permet de ne pas modifier l’aspect de la maison, mais entraîne toutefois une diminution de la surface habitable. Des panneaux isolants se fixent par collage directement sur le mur ou par vissage sur des lattes de bois, en laissant une lame d’air entre le mur et l’isolant. Le principe s’avère le même dans le cas d’une isolation par l’extérieur, sauf que les panneaux sont recouverts d’un enduit de finition.
Bon à savoir : pour obtenir le crédit d’impôt, la résistance thermique minimum exigée est de R ≥ 3,7 m2 K/W.

Autre chantier, le remplacement des fenêtres. Qu’elles soient en bois, PVC ou aluminium, leur efficacité dépend surtout de la qualité du vitrage. La présence d’une lame d’argon entre les deux vitrages agit comme un bouclier invisible, qui empêche la chaleur intérieure de fuir à l’extérieur.
Avantage : avec un bon double vitrage, cela revient à dépenser 10 % de chauffage en moins et à supprimer l’effet de paroi froide.

Enfin, le recours aux énergies renouvelables avec l’installation d’une pompe à chaleur (PAC) peut s’envisager. Son principe consiste à récupérer les calories stockées dans l’environnement (sol, air, nappe phréatique). Il existe des PAC géothermiques qui puisent les calories dans le sol, et des PAC aérothermiques dans l’air.
Info utile : dans une rénovation basse consommation, la PAC affiche un coefficient de performance supérieur à 3,5 (1 kWh d’électricité consommé pour restituer 3,5 kWh de chaleur).

Bilan énergétique : une éco-rénovation revient en moyenne à diviser par 2 ou 3 la facture d’énergie. Compter 750 euros annuels au lieu de 1 500 euros pour une maison de 85 m2.

Un financement très intéressant !

Une fois les travaux identifiés, il faut penser à les financer. Quelques coups de pouce permettent d’alléger les factures. Il faut juste respecter les conditions d’attribution pour bénéficier des aides 2016.
L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) : accessible sans restriction de ressources, il permet de bénéficier de 30 000 € à taux zéro sur 10 ans, pour réaliser une rénovation énergétique. Il s’adresse aux propriétaires, occupants ou bailleurs.

Les travaux doivent être réalisés par des entreprises RGE (Reconnu garant de l’environnement) pour que le prêt soit accordé. De plus, l’éco-PTZ « Habiter Mieux », garanti par l’État, permet aussi aux propriétaires occupants ou bailleurs bénéficiant des aides de l’Anah, d’obtenir un prêt de 30 000 € à taux zéro (depuis le 1er janvier 2016).
Nouveau : depuis le 1er janvier 2016, l’éco-PTZ peut être couplé à un prêt pour l’accession immobilière.

Pour les ménages modestes, les aides de l’Anah contribuent à rendre leur logement plus confortable et économique. Elles servent à financer jusqu’à la moitié de la facture. Le montant s’élève à 10 000 € maximum ou 25 000 € dans le cas de gros travaux. Quelques conditions doivent néanmoins être remplies pour en profiter : ne pas dépasser un certain niveau de ressources, disposer d’un logement de plus de 15 ans et ne pas avoir bénéficié d’un PTZ depuis 5 ans.

De plus, si les travaux permettent de faire baisser la consommation énergétique du logement d’au moins 25 %, les ménages modestes profitent de la prime « Habiter Mieux » de 1 600 €. Pour plus d’infos, rendez-vous sur www.anah.fr.
Astucieux : le Certificat d’économie d’énergie (CEE) s’ajoute aux aides de l’Anah et participe au financement de travaux pour les ménages modestes, via des fonds versés par les fournisseurs d’énergie. Et toutes les aides de l’Anah pourront bientôt être demandées en ligne !

Bilan financement : en plus de l’éco-prêt à taux zéro et des aides de l’Anah, les collectivités locales accordent aussi des aides pour la rénovation des logements.

Des économies d'impôts à la clé

Des travaux qui permettent de payer moins d’impôts, c’est un des principaux atouts de la rénovation énergétique. Ces économies se traduisent par un crédit d’impôt ou un taux de TVA allégé, qui profitent à de nombreux propriétaires immobiliers.
Mesure emblématique, le CITE (Crédit d’impôt pour la transition énergétique) voit son existence prolongée jusqu’au 31 décembre 2016. Il s’agit d’un crédit d’impôt qui s’élève à 30 % du montant des travaux, dans la limite de 8 000 € pour une personne seule et de 16 000 € pour un couple. Au rang des travaux concernés figurent les économies d’énergie (via les dispositifs de chauffage), l’isolation thermique et les équipements de production d’énergie utilisant une source d’énergie renouvelable (pompes à chaleur, systèmes de fournitures d’électricité…).
Nouveau : le CITE peut se cumuler avec l’éco-PTZ depuis le 1er mars.

Si le logement est achevé depuis plus de 2 ans et qu’il sert de résidence principale ou secondaire, les travaux d’amélioration ou de transformation bénéficient de la TVA à taux intermédiaire (10 %). Dans le cas d’une rénovation énergétique, le taux réduit (5,5 %) s’applique.
Atout : qu’il soit occupant ou bailleur, le propriétaire profite de ce taux de TVA plus avantageux.

Bilan fiscalité : la rénovation énergétique se traduit par une réduction sur la facture des travaux de 30 % avec le CITE et d’au moins 10 % grâce à la TVA.

Un logement plus performant

Un logement performant jouit d’une meilleure valeur patrimoniale. Ce qui résultera, entre autres, du Diagnostic de performance énergétique (DPE), qui détermine la classe énergie, comprise de la valeur A à G. D’autre part, une rénovation certifiée BBC (Bâtiment basse consommation) fixe une consommation d’énergie maximale de 80 kWhep/m2/an, très proche d’une construction neuve, qui se limite à 50 kWhep/m2/an.

Bilan éco-rénovation : consultez les plateformes de la rénovation énergétique au n° Azur Eco-Rénov : 0810 140 240

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