Maïtena BIRABEN… est tout sauf invisible !
Avec son livre, La femme invisible, Maïtena BIRABEN donne une leçon de vie pour toutes celles qui ont dépassé la cinquantaine. Nous avons rencontré à la Foire du Livre de BRIVE celle qui " n'a plus rien à perdre " et plutôt tout à gagner ! C'est sans détour, avec enthousiasme et beaucoup d'humour que cette femme aux multiples talents bouleverse les codes.
Qu'est-ce qui vous a amenée à aborder le sujet de la cinquantaine ?
Maïtena BIRABEN : Je l'aborde largement car j'ai 57 ans ! Ce qui m'amène à en parler, c'est le récit que fait la société de la femme hors du champ de la maternité, donc après la ménopause. C'est un récit inepte qui ne correspond absolument pas à la réalité ! On est pleines de vie. Nous sommes les forces vives de la nation. Nous nous occupons des générations en dessous et au-dessus.
D'où vous vient cet état d'esprit ?
Maïtena BIRABEN : C'est un récit de la femme qui est daté, qui doit changer. Une femme n'est pas là pour s'occuper des autres, elle n'est pas " au service ". Moi, j'ai grandi dans ce monde-là. J'étais destinée " au service " ! Mais il se trouve que nous, les femmes, sommes d'abord quelqu'un. Je n'ai aucun problème à me mettre " au service ", mais seulement si je le souhaite et pas si on m'y oblige.
Que faudrait-il changer pour que les femmes soient mieux considérées ?
Maïtena BIRABEN : Il faut changer le récit et à nous de prendre la parole pour dire qui on est, comment on est, ce que l'on souhaite, ce que l'on a envie d'être ou pas. Notre rôle est de le dire collectivement. Il y a un récit politique des femmes, après leur maternité, qui n'a pas de sens.
Quelles sont aujourd'hui vos passions ?
Maïtena BIRABEN : Ce sont les mêmes que quand j'avais 20 ou 30 ans. J'aime la bouffe, faire la cuisine, recevoir mes amis, me promener, broder, me marrer, échanger. J'aime tout ce qui est en rapport avec le calme et avec l'autre.
Y a-t-il un univers propice à votre travail d'écriture ?
Maïtena BIRABEN : Non pas du tout. Je ne suis pas auteur. J'ai écrit ce livre mais ce n'est ni ma vocation ni mon travail. Il faut juste avoir envie de dire quelque chose.
Votre lieu de vie est-il plutôt ville ou campagne ?
Maïtena BIRABEN : J'habite à côté de Paris, là où il y a des arbres. J'en ai besoin. La ville est un endroit qui propose beaucoup de choses, de l'agitation. Dans l'agitation, il y a beaucoup de choses à prendre.
La campagne est, quant à elle, un endroit où le rythme est plus lent. Il y a aussi tellement de choses à trouver dans la lenteur. En résumé, je suis à la fois ville et campagne.
Quels sont vos projets ?
Maïtena BIRABEN : J'ai ouvert une boîte qui fait de la fiction. J'ai un média digital et j'ai écrit ce livre. Je fais beaucoup de choses différentes !
Propos recueillis par S.Swiklinski - 11/24
La femme invisible
" J'ai ressenti la cinquantaine comme une crise d'adolescence équipée d'un cerveau. Une libération. Une jubilation ! "
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