Je gère mon patrimoine
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16 Mai 2014
4 pistes : pour loger son enfant étudiant

La rentrée universitaire approche, il est temps de chercher un logement à votre enfant étudiant. Un véritable casse-tête pour beaucoup de parents. Vers quelles pistes se tourner pour trouver un hébergement ? Quelles sont les contraintes ?
Les résidences universitaires
Elles sont gérées par le Crous.
Les + : un loyer défiant toute concurrence (150 euros la chambre par mois), auquel vous pouvez éventuellement déduire une ALS (aide au logement social).
Ces résidences sont proches du lieu d'études, et bien desservies par les transports en commun. Avec, en prime, une ambiance étudiante !
MAIS... il y a peu de places : 11 % seulement des jeunes bacheliers trouvent un hébergement en cité universitaire. Elles sont réservées en priorité aux étudiants disposant de peu de revenus. Les chambres sont petites et il y a des règles de vie à respecter (pas de bruit après 22 heures par exemple).
Pour plus d'infos : contactez le CROUS et/ou le Centre d'information et de documentation jeunesse.
Les résidences étudiantes privées
Ces résidences, composées de 80 à 100 logements, sont gérées par des groupes privés (Estudines, Fac-Habitat, ICADE, Nexity Studea, Studélites, etc.). Il s'agit de studios (18 à 20 m²) ou de deux-pièces meublés.
Les + : un très bon confort. Des services conçus pour faciliter la vie des étudiants tels qu'une buanderie, une cafétéria, une connexion internet haut débit, une salle de sport, voire une piscine pour les résidences les plus luxueuses... Et c'est l'assurance pour l'étudiant de vivre dans un lieu totalement sécurisé.
MAIS... Les loyers mensuels sont équivalents au prix d'une location classique. Et il y a des frais de dossier (1 mois de loyer) et une caution (2 mois de loyer). Cependant, l'étudiant peut bénéficier de l'APL (Aide personnalisée au logement) ou l'ALS (Allocation de logement à caractère social), versées par la CAF (Caisse d'allocations familiales), destinées à couvrir partiellement le loyer.
Quelle que soit la piste choisie, rendez-vous
sur place pour visualiser l'environnement !
Pour plus d'infos : contactez l'ADELE (Association pour le développement économique du logement étudiant).
La location classique
La plupart des étudiants sont obligés d'avoir recours à cette solution.
Les + : la souplesse. Un locataire peut facilement changer de toit. Pour un loyer moyen, comptez 700 euros à Paris. Ce chiffre tombe à 520 euros dans les villes de plus de 300 000 habitants, et aux alentours de 450 euros dans les autres villes.
MAIS... Avec l'allongement des études, la hausse des prix des loyers, la note globale peut s'avérer salée au bout du compte, surtout dans les grandes villes ! Si vous souhaitez l'alléger, visez les quartiers périphériques, car ils sont nettement moins chers que les centres-villes.
Et la colocation ? C'est une bonne alternative, car elle permet au locataire de louer à meilleur coût. En effet, plus un logement est grand et plus le loyer au mètre carré est faible. Pour être clair, il est plus avantageux de louer un 6 pièces plutôt que 6 studios !
L'investissement d'un appartement
Vous pouvez aussi acheter un bien immobilier.
Les + : vous offrez un toit à votre rejeton, le temps de ses études, et vous vous constituez un patrimoine. Une bonne occasion de vous offrir pour la retraite un complément de revenu avec un loyer qui suivra l'inflation.
MAIS... Il faut trouver des liquidités. Le ticket d'entrée reste abordable, il est de l'ordre de 70 000 à 110 000. Sachant que l'emplacement rêvé se situe au pied des universités ou du centre-ville.
Comment se porte le marché immobilier ?
Il est stable, tant dans les volumes que dans les prix. C'est donc le bon moment pour acheter, d'autant que les taux d'intérêts sont hypercompétitifs. On est presque revenu aux records atteints au printemps dernier : 2,5 % en moyenne sur 15 ans.
Cette baisse des taux vous permet d'augmenter votre pouvoir d'achat immobilier. Vous pouvez ainsi obtenir un crédit plus conséquent pour une même mensualité.
Du côté des prix des appartements, ils font le grand écart suivant la ville où ils se situent. Limoges reste la ville la moins chère : 1 330 euros/m². Paris détient toujours la palme d'or avec 8 140 euros/m².
Et, au milieu, beaucoup de villes intermédiaires affichent des prix plus attractifs comme Bordeaux (2 840 euros/m²), Toulouse (2 420 euros/m²), Lille (2 886 euros/m²) ou Montpellier (2 622 euros/m²).
Si, par la suite, vous vous décidez à louer, soyez raisonnable côté loyer, les étudiants ayant en général un budget serré.
Évitez d'investir dans des surfaces trop petites. Privilégiez les biens de plus de 14 m² pour éviter la surtaxation entrée en vigueur en 2012 pour les logements d'une superficie inférieure à 14 m² et qui affichent un loyer de plus de 40 euros le m².
Pour ceux qui envisagent l'achat d'un studio neuf dans une résidence étudiante, attention car vous ne pourrez pas le louer à votre enfant. Vous devrez accepter d'en confier la gestion à un exploitant, bénéficiant d'un bail commercial de 9 ans au minimum, qui se chargera de le sous-louer.
Ces résidences étudiantes sont éligibles au dispositif Censi-Bouvard qui permet, dans le neuf, de bénéficier d'une réduction d'impôt de 11 %, calculée sur le montant de l'investissement (limité à 300 000 euros).
Rendez-vous sur immonot.com pour consulter des offres immobilières.
Prêter un logement à son enfant, que dit la loi ?
Vous pouvez prêter gratuitement un logement à votre enfant durant ses études. Cela fait partie de l'obligation alimentaire qu'ont les parents envers leurs enfants.
Un notaire conseille de bien préciser qu'il s'agit d'un contrat conclu "intuitu personae" (en considération de la personne), pour éviter, par exemple, que le petit ami de votre enfant ne puisse revendiquer un droit, notamment en cas de séparation.
Le notaire rajoute par ailleurs : "si l'enfant poursuit des études supérieures et n'a pas de ressources, le prêt à usage ne risque presque jamais d'être considéré comme une avance sur la succession.
Cependant, la mise à disposition ne doit pas se poursuivre dès lors que l'enfant travaille ou dispose de ressources lui permettant de se loger. Sinon, le prêt sera requalifié, pour cette période, en avantage indirect rapportable à la succession (sauf si l'inverse est prévu par voie testamentaire).
Certains parents optent pour la location mais, dans ce cas, l'étudiant ne pourra pas bénéficier d'aide au logement, comme l'Allocation de logement sociale ou l'Aide personnalisée au logement. Si vous louez un logement à votre enfant, il convient de pratiquer un loyer normal (éventuellement une décote, mais pas plus de 10 %). Dans ce cas, aucun problème pour déduire les charges".
Le logement intergénérationnel
l'étudiant vit chez une personne âgée en échange de services rendus pour des tâches quotidiennes : faire les courses, cuisiner... et même faire la conversation ! En échange d'un loyer peu élevé, voire gratuit. Mais attention, c'est de la cohabitation.
Pour plus d'infos :
leparisolidaire.fr
ensemble2generations.fr
Pour plus d'infos :
leparisolidaire.fr
ensemble2generations.fr
De quelles aides peut bénéficier l'étudiant pour se loger ?
Aujourd'hui, près de 700 000 étudiants perçoivent une aide au logement d'un montant moyen de 150 euros par mois. Il s'agit de l'Allocation de logement à caractère social (ALS) et de l'Allocation personnalisée au logement (APL).
Vous pouvez faire une simulation sur le site de la Caisse d'allocations familiales. Ces aides ne sont pas cumulables. Pour en bénéficier, le logement de l'étudiant ne doit pas appartenir aux parents ou aux grands-parents ni au conjoint ou concubin. Par ailleurs, l'attribution de ces aides ne peut se faire pour des jeunes de moins de 20 ans pour lesquels les parents touchent des prestations familiales !
Aujourd'hui, presque tous les jeunes inscrits dans le supérieur, ayant un bail à leur nom, ont droit à l'APL, indépendamment du revenu de leurs parents.
Vous pouvez faire une simulation sur le site de la Caisse d'allocations familiales. Ces aides ne sont pas cumulables. Pour en bénéficier, le logement de l'étudiant ne doit pas appartenir aux parents ou aux grands-parents ni au conjoint ou concubin. Par ailleurs, l'attribution de ces aides ne peut se faire pour des jeunes de moins de 20 ans pour lesquels les parents touchent des prestations familiales !
Aujourd'hui, presque tous les jeunes inscrits dans le supérieur, ayant un bail à leur nom, ont droit à l'APL, indépendamment du revenu de leurs parents.
À savoir
Les parents bénéficient d'une demi-part supplémentaire, l'enfant étudiant restant rattaché au foyer fiscal de ses parents. Ce qui fait diminuer leur impôt sur le revenu (en moyenne 2 000 euros de réduction par an). Et c'est cumulable avec l'aide au logement !
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