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Expert - 14 Décembre 2021

Al Djiby Sow
"Le crédit vendeur, une bonne alternative au prêt bancaire"


Al Djiby Sow - Le crédit vendeur, une bonne alternative au prêt bancaire

Al Djiby Sow, négociateur au sein de l'étude d'Élise Morin, notaire à CERET (66400), apporte des solutions aux acquéreurs qui se heurtent à un refus de prêt. Il les invite à contracter un crédit vendeur, un mode de financement sûr puisqu'il fait l'objet d'un acte authentique.

Dans quel domaine pratiquez-vous le crédit vendeur ?

Al Djiby Sow : Le crédit vendeur s'emploie plus particulièrement quand le vendeur n'a pas besoin de percevoir le prix de sa vente immédiatement afin de le réinvestir dans l'achat d'un autre bien. Il faut un bon concours de circonstances entre vendeur et acquéreur ! De son côté, l'acquéreur potentiel doit être intéressé par le bien, mais il n'a pas forcément les faveurs de sa banque en raison de sa situation professionnelle. Certains profils sont considérés " à risques " pour les banques. Obtenir un crédit devient très difficile. Le critère reste toujours le contrat à durée indéterminée pour obtenir un financement classique. C'est le cas par exemple pour des agents commerciaux ou des personnes en auto-entreprise. En réalité, ces personnes ont les ressources nécessaires pour honorer les échéances d'un emprunt. Un artisan carreleur qui a son carnet de commandes plein pour une année voire plus a largement de quoi rembourser ! Il aura évidemment la solvabilité nécessaire pour acheter un appartement ou une maison. Le crédit-vendeur est une bonne alternative pour financer cet achat sans passer par la banque qui risque de refuser le financement.
 

Est-ce une pratique courante dans votre secteur géographique ?

Al Djiby Sow : Ce n'est pas une pratique courante mais j'en parle très régulièrement. Je soumets l'idée et j'explique le mécanisme du crédit vendeur car beaucoup de propriétaires ne savent pas que cela existe. Le crédit vendeur s'apparente d'ailleurs à une vente à terme. Cela permet d'investir en versant un petit "bouquet" de 10 000 ou 15 000 € (comme pour un viager), auquel s'ajoute le versement de mensualités à un taux d'intérêt de 0 %. Sur mon secteur, beaucoup de propriétaires vendent leur résidence secondaire avec cette formule. Ils n'ont en effet pas besoin de l'intégralité de la somme tout de suite pour vivre confortablement.

Les banques prêtent-elles plus facilement si l'achat est financé en partie avec un crédit vendeur ?

Al Djiby Sow : Pas du tout ! Les banques ne tiennent pas compte du crédit vendeur dans le plan de financement. Elles prêtent en totalité ou pas du tout. La mise en place du crédit vendeur se fait en toute sécurité car il s'agit d'un acte notarié avec toutes les garanties que cela comporte. Une hypothèque est d'ailleurs prise au profit du vendeur. Ainsi, en cas d'absence de paiement des échéances, le propriétaire initial récupère son bien.

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