Interview au salon de Paris
L'immobilier : la pierre toujours plus convoitée
Il nous a suffi de nous rendre dans les allées du salon national de l'immobilier, qui s'est tenu du 12 au 14 octobre à Paris, pour vérifier que l'immobilier suscite bien des convoitises… Henry Buzy-Cazaux, président de l'Institut du management des services immobiliers et animateur des tables rondes pendant l'événement, nous confie les raisons pour lesquelles les Français doivent se laisser charmer !
Quelles sont les tendances qui se dégagent de ce salon immobilier de Paris ?
Henry BUZY-CAZAUX : On constate qu'à l'heure d'internet, la rencontre avec les experts et les professionnels est jugée irremplaçable par les ménages. Pour être plus précis, les acquéreurs apprécient d'échanger aves des experts au sujet de leurs préoccupations sur les prix de l'immobilier, les taux de crédit, les aides en matière de financement… Le deuxième grand sujet, dans ce nouveau concept qu'est le "Grand Paris" et qui commence à prendre corps, c'est la localisation. Et puis, bien sûr, il y a la fiscalité, pour les propriétaires occupants, les investisseurs : de quoi vont-ils bénéficier, à quoi peuvent-ils s'attendre, car les choses bougent chaque année, encore plus lorsqu'il y a un nouveau président. Il y a une soif de curiosité extraordinaire sur ces sujets-là. C'est la raison pour laquelle les 20 tables rondes organisées à l'occasion de ce salon de l'immobilier ont conquis un large public.
Pourquoi est-il intéressant d'investir dans l'immobilier aujourd'hui ?
Henry BUZY-CAZAUX : L'immobilier compte parmi les rares placements qu'il est possible de financer grâce au levier du crédit. On peut, quel que soit son âge, et sans forcément avoir d'argent ou d'épargne, se constituer un patrimoine. Il n'est jamais trop tôt ni trop tard pour bien faire, notamment pour préparer sa retraite ou transmettre et sécuriser ses enfants ou ses ayants droit. La deuxième grande qualité de l'immobilier est incontestablement sa lisibilité. Pour celui qui investit dans des actions, difficile de connaître toutes les entreprises qui composent son portefeuille. À la différence de l'immobilier qui reste tangible. Cela explique l'attachement des ménages à la pierre car c'est très simple, très attachant, on sait à quoi ça sert : on va l'habiter soi-même, permettre à quelqu'un d'autre de l'occuper, donner la possibilité à un commerce ou une entreprise de s'installer... c'est extrêmement rassurant pour les ménages. Dans une période incertaine, l'immobilier contribue à stabiliser le corps social.
Quel intérêt voyez-vous dans un investissement patrimonial à Paris ?
Henry BUZY-CAZAUX : en investissant dans une résidence principale ou dans un bien locatif à Paris et dans sa périphérie, l'acquéreur peut être assuré d'acheter dans un endroit où l'attractivité est mondialement forte. D'autant que cette belle dynamique immobilière se voit renforcée par le Grand Paris qui, de surcroît, rend la pierre encore plus compétitive. Dans 5 ans, 10 ans ou 20 ans, l'investisseur pourra revendre ou transmettre un actif de tout premier plan dont la capitalisation ne fait aucun doute à moyen ou long terme, ce qui n'est pas le cas des territoires sujets à plus d'incertitudes au niveau de l'emploi ou de la culture. Nous n'avons pas de doute à avoir sur notre capitale, et c'est tout l'intérêt d'un investissement à Paris et dans le grand territoire qui l'entoure. Le secteur profite d'une attractivité invariable, puissante, renforcée par le Brexit. À l'échelon international, la demande étrangère et la demande provinciale n'ont jamais été aussi fortes pour acheter dans la capitale. On regarde Paris avec beaucoup de désir.
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