Étude géotechnique : richesse et faiblesse du sol en pleine exploration !

Un terrain à bâtir renferme beaucoup de secrets ! D'où l'intérêt de l'inspecter en profondeur avant de poser le socle de sa maison. Cela permet d'assurer à la construction une belle stabilité et durabilité grâce à l'étude géotechnique.
Les nouvelles maisons peuvent démarrer sur de bonnes bases puisque la réglementation impose depuis le 1er octobre 2020 la réalisation d'une étude de sol. Qu'il s'agisse de vendre un terrain ou de signer un contrat de construction, il convient de fournir ce nouveau diagnostic à son client acheteur. Un précieux sésame qui ouvre les portes du chantier et barre la route aux difficultés.
ÉRADIQUEZ LES RISQUES LIÉS À LA NATURE DU SOL
L'étude de sol vient s'ajouter à l'arsenal de diagnostics nécessaires pour vendre un bien immobilier. Si la majorité des points de contrôle concernent le bâti, cette nouvelle mesure s'applique aux terrains à bâtir. Elle vise à prendre les bonnes dispositions avant de démarrer la construction.
Quelle exposition aux risques naturels ?
Ce diagnostic, encore appelé étude géotechnique, permet de détecter en particulier tous les risques de mouvement de terrain. Essentiellement lié à la sécheresse et à la réhydratation des sols, ce phénomène se présente sous le terme de "gonflement et retrait des argiles". Certains sols se compressent lors de grandes sécheresses et prennent du volume sous l'effet des fortes précipitations.
Un contrôle d'autant plus important qu'une même parcelle peut afficher des caractéristiques bien différentes selon que l'on se trouve en bordure de rivière ou non, par exemple. Ainsi, le terrain peut varier d'un état quasi liquide à extrêmement dur en fonction des conditions climatiques observées.
À ce constat s'ajoutent les mouvements de terrain et coulées de boue qui constituent un reél danger pour les constructions.
Sans oublier la présence de radon (gaz émanant de certaines roches, cancérigène à forte concentration) que l'on retrouve essentiellement dans les secteurs granitiques comme le Massif armoricain, Massif central, la Corse, les Vosges… Enfin, il ne faut pas occulter les affaissements ou effondrements de terrain qui constituent des risques majeurs qu'il faut également bien identifier.
CREUSEZ LES BONNES INFOS AVEC L'ÉTUDE GÉOTECHNIQUE
Face au "gonflement et retrait des argiles", les pouvoirs publics ont rendu obligatoire l'étude de sol en secteur argileux, soit environ 48 % du territoire français.
Quel niveau d'information ?
Lors de la vente d'un terrain à bâtir dans les zones classées à niveau de risque " moyen " ou " fort ", le vendeur doit fournir à l'acheteur une étude de sol de type G1 ES (Étude de Site). Cette étape consiste à déterminer les premières caractéristiques et spécificités du terrain dans le cas où le projet de construction n'est pas encore défini. Cela permet d'effectuer le recensement documentaire de toutes les informations liées au terrain, à son histoire et à la visite du site par un géotechnicien. Des prélèvements d'échantillons et essais en laboratoire peuvent être réalisés lors de cette mission.
S'ensuit l'étude G1 PGC (Principes Généraux de Construction) qui sert à définir le système constructif en fonction des informations collectées lors de la mission précédente (G1 ES).
Afin d'entreprendre la construction ou l'agrandissement d'une maison individuelle, il convient ensuite de procéder à la réalisation des missions de type G2 (Avant-Projet).
Elle permet de fixer les principes constructifs et d'adapter le projet au sol avec l'ébauche dimensionnelle des ouvrages géotechniques. La mission G2 (Projet) va au-delà avec une synthèse du site, des méthodes d'exécution pour les ouvrages géotechniques et les valeurs associées.
TENEZ COMPTE DES RECOMMANDATIONS DE L'ÉTUDE DE SOL
Les bâtiments sur un sol argileux, exposés au phénomène de retrait-gonflement, obéissent à différentes règles de construction.
Quelles solutions techniques ?
En premier lieu, les fondations doivent être suffisamment profondes et ancrées de manière homogène afin de s'affranchir de la zone la plus superficielle du sol. La profondeur d'ancrage équivaut à celle imposée par la mise hors gel. À titre indicatif, on considère qu'elle atteint au minimum 0,80 m en zone d'exposition faible à moyen et 1,20 m en zone d'exposition forte. Il faut un ancrage homogène sur tout le pourtour du bâtiment. Par ailleurs, une construction sur vide sanitaire ou avec sous-sol généralisé est préférable à un simple dallage sur terre-plein. Un radier généralisé, conçu et réalisé dans les règles de l'art, peut aussi constituer une bonne alternative à un approfondissement des fondations.
Afin de résister à la force des mouvements verticaux et horizontaux provoqués par le phénomène de retrait-gonflement, les murs de l'habitation peuvent être renforcés par des chaînages internes horizontaux (haut et bas) et verticaux pour rigidifier la structure du bâtiment. De plus, les éléments de construction accolés, fondés de manière différente ou exerçant des charges variables (par exemple garages, vérandas, dépendances, etc), doivent être désolidarisés et munis de joints de rupture sur toute leur hauteur pour permettre des mouvements différentiels.
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