Résidence secondaire à plusieurs : que du bonheur !

Avec les vacances, voilà que resurgit l'envie d'une nouvelle résidence… pour se ressourcer l'été et s'évader le temps des week end prolongés. Mais l'achat d'une maison secondaire représente un investissement conséquent ! Pourquoi ne pas envisager de l'acheter à plusieurs ? Immonot a sélectionné les bonnes pistes pour explorer la voie de l'immobilier partagé…
Avec près de 11 % de résidences secondaires dans son parc de logements, la France compte parmi les pays les mieux dotés. Ce chiffre confirme l'intérêt bien marqué des français pour la maison de vacances. Même si les acheteurs ont quelque peu délaissé le secteur depuis la crise, ils manifestent un vrai regain d'intérêt pour cette catégorie de biens immobiliers. S'il ne peuvent pas financer l'acquisition dans son intégralité, ils semblent prêts à se regrouper pour acheter à plusieurs. Dans ces conditions, quelle formule faut-il privilégier ?
Acheter à plusieurs en SCI
La création d'une Société Civile Immobilière (SCI) permet à ses associés (couple, membres de la même famille, amis…) d’acheter à plusieurs un bien immobilier. Cette formule correspond à des acquéreurs qui décident de se regrouper pour devenir propriétaires-associés. Elle nécessite tout de même d'entretenir de bonnes relations pour fixer les règles de base liées à l'utilisation de la maison.
La constitution de la SCI nécessite un apport de chacun des associés, des statuts et l’immatriculation au RCS (registre du commerce et des sociétés).
C’est une solution sûre, où les associés ne sont pas sous la menace d’une action en partage, car les parts sont aisément négociables et les prises de décisions sont facilitées puisqu’elles relèvent de la majorité.
• Les plus
=> Partage du prix du bien
=> Fiabilité au plan juridique
• Les moins
=> Coût de création
=> Règles de fonctionnement
Acheter à plusieurs en indivision
"Indivision" rime avec "succession", puisque le principe vaut surtout pour des héritiers qui souhaitent conserver un bien de famille. Dans cette situation, les indivisaires s'avèrent propriétaires du même bien.
Plus “légère” juridiquement et financièrement que la SCI, l’indivision semble la solution idéale… à condition de bien s'entendre. Toutefois, les titulaires détenant les 2/3 des droits indivis peuvent demander, sous condition, l'autorisation de vendre.
• Les plus
=> Souplesse au plan juridique
=> Coût de fonctionnement
• Les moins
=> Règle des 2/3 en cas de mésentente
=> Transmission aux descendants
Acheter à plusieurs avec la tontine
Appropriée aux couples vivant en concubinage, la tontine prévoit que le bien acheté en commun sera réputé appartenir, en cas de décès, au seul co-acquéreur survivant. Et en présence de plusieurs co-acquéreurs, la part du défunt est distribuée entre les autres. Précisons que la tontine repose sur une clause particulière insérée dans l'acte pour acheter à plusieurs.
Mais attention au blocage que peut engendrer le pacte tontinier, en cas de mésentente. Les co-acquéreurs ne sont pas des propriétaires indivis. Chacun est présumé être seul propriétaire de l'immeuble, rétroactivement au jour de l'achat. En conséquence, le partage ne peut être provoqué !
• Les plus
=> Aucune obligation de vendre provenant d'un co-acquéreur
=> Souplesse de fonctionnement
• Les moins
=> Pas de texte juridique de référence
=> Fonds difficiles à récupérer en cas de mésentente
Acheter en viager
Si le viager ne consiste pas à acheter à plusieurs, il permet toutefois de limiter le ticket d'entrée de sa résidence secondaire ! En effet, l’acheteur s’engage à verser une rente jusqu’au décès du vendeur. À la signature de l’acte, dans la majorité des cas, une somme d’argent (le “bouquet”) est versée par l'acquéreur. Il représente en moyenne entre 10 et 30 % de la valeur du bien. Le viager doit s’envisager sur le long terme, car il comporte un aléa : la durée de vie du vendeur.
Comme toutes les transactions immobilières, la vente en viager doit être établie devant notaire. Il aura, au préalable, vérifié que toutes les conditions relatives à la personne du vendeur (le “crédirentier”) et de l’acquéreur (le “débirentier”), ainsi qu’au bien lui-même, sont réunies (capacité de vendre ou d’acheter, accord sur la chose et sur le prix…).
• Les plus :
=> Coût d'acquisition lié à l'aléa !
=> Étalement des dépenses
• Les moins :
=> Coût d'acquisition lié à l'aléa…
=> Disponiblité du logement
CR
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