Chauffage
Réussissez votre transition énergétique

Avec le plan de relance concocté par le gouvernement, les propriétaires de logements énergivores pourront sérieusement réduire leurs dépenses de chauffage. Le moment semble tout indiqué de se poser les questions pratiques pour réussir sa conversion énergétique.
Les annonces récentes du gouvernement sur la fin programmée des chaudières à fuel à l'horizon 2022 conduisent certains propriétaires à accélérer leur réflexion au sujet des modes de chauffage alternatifs. Pour les autres, le dispositif "Ma Prime Rénov" devrait s'accompagner de nouvelles aides les incitant à verdir leur logement grâce aux énergies renouvelables. En cette rentrée 2020, le moment semble tout indiqué de s'intéresser aux systèmes permettant de se chauffer à moindres frais sans trop polluer !
Le plus économique ?
L'aérothermie
Quelle source d'énergie peut être utilisée librement et en abondance : il s'agit de l'air. C'est tout le secret de l'aérothermie qui exploite l'air intérieur ou extérieur afin d'en extraire la chaleur et de la rediffuser dans le logement.
Quel système de chauffage ? Pour être mise en oeuvre dans le logement, l'aérothermie s'appuie sur la pompe à chaleur (PAC). À l'extérieur de l'habitation, une unité va capter les calories présentes dans l'air qui vont ensuite circuler dans un circuit de fluide frigorigène. Ce fluide va élever la température de ces calories avant de les diffuser à travers un ventilo-convecteur dans une autre unité installée cette fois à l'intérieur du logement. Généralement, une pompe à chaleur air/air ne produit que du chauffage. Il existe cependant des modèles "réversibles" prévus pour générer de la fraîcheur et qui seront alors utilisés comme climatiseurs.
Précisons que l'efficacité de cet équipement dépend de la localisation géographique et par conséquent des températures extérieures. Par grand froid, une pompe à chaleur air/air nécessite d'être couplée à un chauffage d'appoint pour obtenir la température idéale.
Quel budget ? Les prix s'échelonnent entre 5 000 € et 10 000 €. Quant au coût de fonctionnement annuel, il est estimé entre 2,3 et 3,7 €/m2 pour assurer le fonctionnement de la pompe à chaleur qui nécessite de l'électricité. Ce qui représente de 230 à 370 € seulement pour une maison de 100 m2.
Le plus écologique ?
Le bois
Les flammes pour les poêles et chaudières à bois ne sont pas prêtes de s'éteindre ! Très performants au plan énergétique, ces dispositifs utilisent un combustible bon marché et rejettent de faibles émissions de gaz à effet de serre.
Quel équipement privilégier ? Pour être installée, la chaudière à bois nécessite un conduit d'évacuation de fumée en bon état afin d'être raccordée au système de chauffage central. Précisons que la chaudière bois peut être prévue pour fonctionner avec trois combustibles différents : les bûches, les granulés ou les plaquettes forestières (bois déchiqueté).
Ce type d'équipement procurera un rendement d'autant plus intéressant que la maison profitera d'une bonne isolation. C'est la raison pour laquelle l'installation s'effectue généralement dans le cadre d'un bouquet de travaux (remplacement des fenêtres, isolation des parois opaques, des combles…).
Les appareils labellisés "Flamme verte", offrent un rendement d'au moins 80 % avec des émissions polluantes extrêmement réduites.
Quel budget ? Pour une chaudière à bûches, les prix s'échelonnent de 2 500 € à 9 000 €. S'il faut prévoir une installation complète de chauffage central avec pose des radiateurs incluant la chaudière, le budget grimpe entre 15 000 € et 25 000 €.
Au chapitre consommation, l'achat du bois représente un budget allant de 450 € à 900 €, contre 1500 € pour le fuel dans un logement comparable.
Le plus pragmatique ?
La géothermie
En puisant l'énergie contenue dans le sol pour chauffer la maison, la géothermie permet de réaliser des économies d'énergie substantielles. Pour cela, des capteurs sont enfouis dans la terre et récupèrent les calories produites par la chaleur naturelle pour la rediffuser par le biais de radiateurs, de ventilo-convecteurs ou d'un plancher chauffant.
Quel équipement privilégier ? Il existe deux grands types de pompes à chaleur géothermiques qui diffèrent en fonction de leur mode de fonctionnement, il s'agit :
- de pompes à chaleur sol/eau : le fluide arrive dans le capteur géothermique pour être transmis à la pompe qui le chauffe puis l'envoie au système de chauffage. Il peut s'agir d'un plancher chauffant, de radiateurs, de ventilo-convecteurs.
- de pompes à chaleur sol/sol : le fluide frigorigène circule directement des capteurs géothermiques jusqu'aux émetteurs de chaleur. Elles sont utilisées généralement pour alimenter un plancher chauffant.
- de capteurs horizontaux : ce sont des serpentins en polyéthylène enterrés à une profondeur de 60 cm à 1,20 m qui se répandent sur 1,5 à 3 fois la surface habitable que le système doit chauffer.
- de capteurs verticaux : ils sont enterrés à une profondeur comprise entre 80 et 120 m dans les forages réalisés pour les accueillir. Idéale pour les petits terrains, cette installation permet en outre de protéger les sondes des variations de température et trop empiéter sur le jardin.
- de capteurs elliptiques : ce sont des spirales de 3 m de longueur sur 40 cm de diamètre qui sont placées dans des trous de 5 m de profondeur. Rapides et faciles à installer, ils nécessitent peu de surface de terrain.
Quant au budget nécessaire au bon fonctionnement de la PAC, il varie de 30 € à 45 €/mois au niveau des dépenses d'électricité.
Le plus pratique ?
Le gaz
Largement éprouvée, la chaudière à gaz continue d'être au goût du jour en matière d'environnement. Elle récupère les calories contenues dans les fumées issues de la combustion du gaz pour préchauffer son liquide caloporteur. Si elle s'avère plus chère que les chaudières classiques, elle permet de consommer jusqu'à 25 % d'énergie en moins. Du fait de son rendement énergétique, la chaudière à condensation est amenée à remplacer les modèles à basse température.
Quel équipement privilégier ? Il convient de distinguer deux types de modèles. La chaudière murale peut se fixer directement dans une pièce de la maison. Sa taille ne lui permet pas de stocker d'eau chaude, celle-ci est mise à température instantanément. À l'inverse, la chaudière au sol s'installe dans un garage ou une buanderie. Du fait de son imposant réservoir d'eau, elle couvre des besoins en eau plus importants, comme des douches simultanées.
Quel budget ? Le prix d'une chaudière à condensation au gaz dépend de la surface à chauffer. Il faut compter entre 3 000 et 6 000 € pour la faire installer.
Le plus logique ?
Le solaire
Le soleil constitue une énergie abondante dont il est dommage de se priver ! C'est la raison pour laquelle le chauffe-eau solaire représente le premier poste d'utilisation de l'énergie solaire au sein des logements. Cet équipement peut couvrir plus de 75 % des besoins en eau chaude d'une maison. Pour fonctionner, le chauffe-eau solaire individuel (CESI) utilise des panneaux thermiques et un ballon d'eau.
Quel équipement privilégier ? Pour assurer la production d'eau chaude dans un foyer composé de 4 personnes, les panneaux thermiques doivent avoir une surface comprise entre 4 et 6 m². Plus grande sera la surface couverte par les panneaux, meilleure sera la capacité à chauffer de l'appareil. Il faut au préalable faire réaliser une étude de la toiture afin d'analyser sa pente, son exposition et son orientation par rapport au soleil. Dans l'idéal, le toit doit avoir une inclinaison d'environ 35° et être orienté vers le Sud.
Quel budget ? Le prix du chauffe-eau solaire dépend de la contenance du ballon. Pour un modèle monobloc, il faut prévoir un budget compris entre 4 000 et 5 000 €.
Source : www.laprimeenergie.fr
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