Acheter ou louer : le match !

Dans le camp des propriétaires, c'est l'euphorie, avec des taux de crédit qui battent des records à la baisse. Dans celui des locataires, place au répit, notamment grâce à l'encadrement des loyers sur Paris. Dans cette confrontation où chaque compétiteur avance de nouveaux arguments, le match donne-t-il l'avantage à l'achat ou à la location ? Verdict.
Cette année 2016 devrait sans doute réserver une nouvelle issue au match qui oppose ACHAT et LOCATION. Si par le passé les acquéreurs souffraient d'un coût d'acquisition important, ils profitent désormais d'un vrai coup de pouce pour financer leur projet. Avec la baisse du coût du crédit, leur pouvoir d'achat immobilier a considérablement augmenté, au point de pouvoir s'offrir une dizaine de mètres carrés supplémentaires pour le même prix depuis janvier. Les locataires pourraient donc être amenés à revoir leurs positions…
Les règles du jeu : pour réaliser cette comparaison, nous nous basons sur le règlement fixé par meilleurtaux.com, qui analyse l’opportunité d’acheter ou de louer pour une surface moyenne donnée de 70 m² dans les 37 plus grandes villes de France. Pour comparer les positions, voici les critères retenus :
- pour l’achat : du prix au m², des taux d’intérêt de l’emprunt et de la taxe foncière ;
- pour la location : du montant des loyers et du rendement de l’argent placé qui aurait été consacré à l’apport personnel en cas d’achat.
Grandes surfaces : l'achat reste plus compétitif
Les logements de grande surface tirent mieux leur épingle du jeu lorsqu'il faut acheter. En effet, avec la baisse des taux, plus le prix du bien est élevé et plus la baisse du coût du crédit se fait sentir. L'opportunité d'acheter se renforce d'autant que les mètres augmentent, c'est une tendance que l'on pouvait déjà observer l'année passée.
Maël Bernier, directrice de la communication de meilleurtaux.com, précise que "pour un bien de 70m², cela signifie qu’au bout de 2,5 années de détention d’une résidence principale, l’achat se révèle plus intéressant que la location. Autrement dit, si une personne reste locataire plus de 2,5 années de ce type de bien, elle commence à perdre de l’argent à la location".
Appartements en ville : la location résiste…
De toute évidence, les écarts entre les villes se réduisent, même si on note toujours un écart de 1 à 6 entre Limoges et Paris. En effet, il faut 1 an pour que l'achat soit plus avantageux que la location à Limoges, alors que cela nécessite 6,5 années à Paris. À titre de comparaison, la différence allait de 1 à 14 lors de la précédente étude datant de 2015.
Dans ce contexte, les grandes agglomérations comme Lyon, Bordeaux, Toulouse exigent respectivement de 5 à 3 ans de détention pour que l'acquisition s'avère plus intéressante. Les ménages doivent s'assurer que leur situation est stable et qu'ils ne seront pas obligés de revendre avant cette échéance. À l'inverse, une ville de taille moyenne, comme Le Havre, permettra à un acquéreur de réaliser un achat rentable dès la première année.
Bilan du match : avantage achat !
Au moment du bilan, le match se solde donc par un score de 2,5 années de détention en moyenne pour l'achat. Le fait marquant, c'est que cette durée de détention - pour que l'achat d'une résidence principale soit moins coûteux que la location - ne cesse de diminuer au fil des années.
À la question de savoir si c'est le bon moment pour acheter, Maël Bernier avance : "la réponse la plus adaptée serait la suivante : certainement plus qu’hier et qui sait, peut-être moins que demain..."
CR
Que pensez-vous de cet article ?