Annonces sur internet : + de 60 % des professionnels en fraude !

Selon un récent rapport de la DGCCRF, 60 % des agences immobilières sont en infraction sur Internet et font preuve de pratiques douteuses. Informations manquantes sur les honoraires, le diagnostic énergétique, publicité mensongère sur la surface habitable, tromperies… la liste est accablante !
Le rapport de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), rendu le 18 novembre 2014, met en lumière des anomalies parfaitement illégales utilisées par certains professionnels de l’immobilier sur Internet. En effet, 178 professionnels de l’immobilier ont été contrôlés. 62 d’entre eux ont reçu un avertissement, 48 une injonction et 10 ont fait l’objet d’un procès verbal. Le score est sans appel. Le but de ces pratiques ? Exploiter la négligence des internautes.
Voici la liste des 4 arnaques les plus répandues sur Internet :
1. Zapper ou truquer l’étiquette énergie
La DGCCRF a constaté que certains sites immobiliers omettaient de mentionner le diagnostic de performance énergétique (DPE) ou indiquaient simplement : “En cours de réalisation”. Pire : certains falsifient le diagnostic.
- Pourquoi ? Pour maintenir le flou artistique. Ainsi, un bien énergivore peut passer inaperçu et sa vente ou sa location peuvent être facilitées ! Or, acheter un bien avec un DPE de classe A ou de classe G change complètement la donne !
2. Ne pas indiquer le montant des honoraires
Depuis la loi Alur, les agences ont l’obligation de mentionner dans l’annonce le montant TTC des honoraires de transaction en pourcentage du prix de vente lorsqu’ils sont à la charge de l’acquéreur.
- Pourquoi ? Certaines agences ne souhaitent pas que leurs honoraires publics soient connus, pour éviter qu’un concurrent ne propose un prix plus avantageux. Concernant les biens en location, les prix sont mentionnés avec la mention “frais d’agence inclus” alors que certaines agences accordent des rabais aux propriétaires sur les honoraires. Ces remises peuvent aller jusqu’à la gratuité des honoraires pour le bailleur. Cela est strictement interdit par la loi (L. n°89-462 du 6 juillet 1989, art.5). Si un professionnel ne respecte pas cette obligation, la loi Alur a prévu une amende de 1 500 euros par infraction.
3. Ne pas effectuer la mise à jour des annonces
L’enquête démontre que beaucoup de sites proposent des biens déjà vendus ou loués : sur leurs propres sites, mais aussi sur les sites partenaires. D’autres utilisent la mention injustifiée “exclusif” ou “nouveauté”.
- Pourquoi ? Pour pouvoir proposer plus de biens en ligne, gonfler leur offre et avoir plus de clics de visiteurs.
4. Augmenter la surface
La pratique est courante : on vous laisse croire que le logement est plus grand qu’il ne l’est réellement.
- Pourquoi ? Pour augmenter le prix du bien et les honoraires. Car les honoraires des agents immobiliers sont désormais fixés en fonction du nombre de mètres carrés du logement.
Donc : “Mieux vaut passer par un professionnel de l’immobilier reconnu !”
Avis aux amateurs !
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